Réponse à: BULLE (culpabilité à cause de sa mère)
Surnom: BULLE
Pays: Québec
Âge: 55
Sexe: féminin
Je vis avec ma mêre , ca fait 2 ans maintenant qu`elle est venu vivre chez moi.Je vivait seul apres le depart du mari et des enfants( maintenant adultes).Elle a maintenant 82 ans ,elle est active,et en assez bonne santé,malgré une diminution evidente de la vue et de l`ouie et de la mèmoire. J`ai de plus en plus de difficulté a supporter ses bouderies, ses cachettes,et ses complots avec mes frères. J`AI 55 ans et rève de prendre ma retraite car je suis tres insatisfaite de mes condition de travail( liste de rappel).Les journée que je ne travaille pas et que je reste a la maison elle s`enferme dans sa chambre et n`y sort que pour l`inévitable,ce qui me culpabilise de la rendre si mal a l`aise en ma présence dans ma maison.Elle dit ne pas vouloir me déranger" ne demande rien, il faut deviner" mais je la sent toujours pleine de reproches non dit a mon égard,qui se traduisent par des regards ou des mouvements de fuite
lorsque j`arrive.Elle sait tres bien me culpabiliser,et moi je résiste et ne veut pas devenir sa mère mais elle sait "faire pitié"Elle est tres sexiste et ne peut plus cacher ses préferences pour ses fils(6 fils,5 filles)ce qui me dérange malgré moi.J`ai l`impression de ne rien faire de correcte,car
elle critique tout ce que je fait, a l`entendre je suis "gaspilleuse" (elle verifie ce que je met dans la poubelle) athée(je ne fréquente pas l`église) lache ( je suis trop de vant la tv) Souvent je me dit que c`est la petite fille en moi qui réagit et se l`aisse blesser par les attitudes de sa mère . Plus le temps passe plus je sent une rancune se développer et j`ai peur de ne pas pouvoir la supporter jùsqu`a la fin de sa vie.Elle me décoit boucoup car elle a toujours été mon idole, mais l`admiration prend le bord depuis qu`elle est chez moi.Ma déprime vient t`elle du deuil de la mêre que je croiais avoir? Je traverse des périodes tres difficile (au travail) et ne peut pas ètre
tout a fait a l`aise chez moi non plus( je sait, je l`ai accepter lorsque j `ai accepter qu`elle vienne chez moi) J`ai peur qu`elle m`entraine dans ses jeux de cachettes et de vengences et de déprime .J`ai peur d`être comme elle boudeuse, hypocrite,manipulatrice et dépendante.J`ai boucoup souffert dans mon enfance de me faire dire que je ressamblait a mon pêre que je détestait ,et aujourd`hui j`ai peur de ressembler a ma mère que je sent tres malheureuse. Merci de m`avoir lu.J`essaie de conserver des liens acceptables avec la familles, mais pour cela il y a des choses que je ne peux leur dire de peur de les mettre mal a l`aise. Je cherche des appuies, j`ai peur de couler, tellement c`est difficile. Merci Bulle
Bonjour Bulle,
La situation que vous décrivez se retrouve dans de nombreux foyers face aux parents vieillissants.
Je pense qu'en général, vous voyez très clair dans cette situation : vous vous rendez compte que c'est la petite fille en vous qui réagit et se laisse blesser par les attitudes de sa mère et vous vous rendez compte que votre déprime vient du deuil de la mère que vous croyiez avoir. Je n'ai pas grand chose à ajouter à vos deux observations que je trouve très pertinentes.
Sauf . :o) Sauf quelques idées que je vous livre ici.
«Elle sait très bien me culpabiliser», dites-vous. Je crois que vous faites cela très bien vous-même ! Attention : ce n'est pas votre mère qui vous culpabilise. C'est vous qui vous sentez coupable. Ce n'est pas du tout la même chose.
«J'ai l'impression de ne rien faire correctement car elle critique tout ce que je fais». Je pense que votre impression de ne pas faire les choses correctement est ancienne; elle est ravivée par les critiques de votre mère (qui est chez vous depuis deux ans), mais pas occasionnée par elle.
«Il y a des choses que je ne peux dire à la famille de peur de les mettre mal à l'aise». Voyons, Bulle, préférez-vous rester mal à l'aise vous-même ? Vous êtes onze enfants . et vous cherchez des appuis ? Mon intuition me dit que, parmi vos nombreux frères et s urs, vous allez trouver un ou plusieurs appuis. Et quand bien même ça les mettrait mal à l'aise . où est le drame ? Certaines mises au point méritent d'être faites, ne croyez-vous pas ?
Je vous invite aussi à lire «Volez de vos propres ailes» de H. Halpern, Ed. du jour où il est question de culpabilité envers nos parents.
Finalement, si votre mère préfère ouvertement ses fils à ses filles, avez-vous songé à inviter votre mère à déménager chez l'un deux ?
Pensez-y, Bulle et bonne chance !
Georges-Henri Arenstein, Psychologue