ANGELHEART (se faire rejeter par son propre psy)

Réponse à: ANGELHEART (se faire rejeter par son propre psy)

Surnom: ANGELHEART
Pays: France
Âge: 22
Sexe: féminin

J'ai suivi une psychanalyse pendant 1 an et demi. J'avais dit des choses interessantes et ça avançait un peu. au bout d'un certain temps, j'ai commencé à faire des transferts importants et nombreux.Je téléphonais souvent à mon psy en pleurant, parfois en pleine crise d'étouffement, désespérée.Il a toujours été là pr moi, m'a toujours aidée..

## Les transferts représentent une phase de la psychothérapie. Qu'ils soient importants et nombreux n'est pas grave. Vos appels fréquents sont peut-être inopportuns mais votre psychanalyste en a vu d'autres.

Par la suite, je devenais agressive avec lui en même temps que je tenais à lui, c'était ambivalent.. Il en avit mare de mon comportement, je le provoquais sans cesse, lui faisais des menaces de mort. La dernière fois que je l'ai vu, j'avais avalé 2 tranquillisants car j'étais très angoissée de le voir.Il m'a dit qu'il ne voulait pas me recevoir ds cet état, il était énervé.a la fin de la séance, je ne voulais pas sortir, j'ai mis du temps avant de me lever, il m'a forcé à sortir et m'a dit que je devais respecter les règles, il criait sur moi, était énervé. Je suis sortie, il m'avait tendu la main amicalement pour que je me l_ève mais je ne l'avait pas prise.je monte ds ma voiture, il sort et viens me chercher à ma voiture, en me tirant par les bras, m'emmenant de force à son bureau, et appelant mon copain pour qu'il vienne me chercher..

## Vous avez transgressé les règles, fait des menaces de mort, menacé de vous suicider, refusé de partir. Le fait que votre psychanalyste s'énerve et crie sur vous démontre qu'il est humain : il cherche manifestement à contrôler votre crise. S'il constate que vous êtes dans un état d'agitation extrême et qu'il vous ramène dans son bureau et appelle votre copain, il agit en citoyen responsable et en psychanalyste soucieux du bien-être immédiat de sa patiente.

Ensuite, cette situation me gênait : je lui ai envoyé plusieurs fax, lui disant que j'arrêtais avec lui (ce que j'avais déjà fait auparavant et j'étais revenue). Je lui écrivait encore;une fois, je lui disait que j'allais me suicider et le lendemain il téléphonait chez moi en disant que les entretiens ne suffisaient plus qu'il fallait que j'aille à l'hôpital..

## Vous lui dites que vous arrêtez la thérapie, vous l'avez fait auparavant, vous êtes revenue, vous lui envoyez des fax et vous parlez de suicide. Sa recommandation de vous rendre à l'hôpital m'apparaît tout-à-fait logique et responsable.

Par la suite, je lui tel, 2 mois plus tard en lui disant que je voudrais reprendre une thérapie avec lui, sérieuse cette fois mais il me dit que ce n'était plus possible de continuer, de travailler ensemble, que les conditions n'étaient plus réunies, qu'il fallait aller chercher de l'aide ds un autre lieu.

## Je comprends que tout psychanalyste ou autre psychothérapeute ne peut pas travailler dans un climat houleux de non-collaboration, climat que vous seule avez installé.

Pourtant je lui dis que j'étais prête à recommencer sérieusement, j'insistais lui disant que je lui faisais confiance et que je ne pourrais aller voir quelqu'un d'autre, mais il ne voulais plus que je revienne, lui qui avait tant fait pr moi avant.je ne comprends pas, me sens abandonnée; désespérée.

## Il a tant fait pour vous, oui. C'était l'époque où vous respectiez les règles. Votre engagement à recommencer sérieusement n'a pas été reçu . il devait posséder de très bonnes raisons pour ne pas y croire.

Se faire rejeter par son propre psy, c'est horrible.comment un psy peut il rejeter quelqu'un qu'il a aidé, et qui le supplie de l'aider..quelle peut être la véritable raison, celle qui ne veux pas me donner.Il ne voulait répondre à cette question quand je lui demandais pourquoi ? Il m'a dis en s'énervant : téléphonez moi demain à 8 h et vous me direz ce qui a changé.qu'est-ce que cela veut dire au juste?

## C'est probablement horrible pour vous mais c'est son droit le plus strict. Il ne se sentait tout simplement pas capable en cabinet privé de vous aider. Pourquoi croyez-vous donc qu'il existe une raison cachée ?

Pourquoi ne puis je revenir? Me prend il pr une psychotique? Car j'ai beaucoup joué avec lui à la folle. Mais peut être le suis je en fait.je ne sais pas.Je n'avais que lui, je ne veux que lui pour m'aider, personne d'autre. mon analyse a été brisée car il n'a su gérer la situation. Maintenant je ne peux recommencer avec un autre, je suis fichue, angoissée, depressive..Est il possible qu'il avait des sentiments ambigu à mon égard(il ne s'agit d'un transfert), j'essaie de comprendre.

## Pourquoi ne pouvez-vous revenir ? Parce qu'il en a décidé ainsi. Voilà tout. Aller voir son psychanalyste n'est pas un droit inaliénable. C'est un contrat privé : vous avez le droit de cesser d'y aller quand bon vous semble et lui a le droit de cesser de vous donner le service s'il le juge à propos. Votre analyse a été brisée car «il n'a su gérer la situation». Exact. On ne peut en vouloir à un psychothérapeute d'être incapable de gérer une situation de menaces de mort !

Il semblait motivé à m'aider, attaché à mon personnage. Je ne comprends rien. Pourquoi ? Il est dur au tel avec moi, froid. que peut il se passer en lui.

## Je trouve étonnant que vous mettiez tant d'efforts à chercher à savoir ce qui se passe en lui .. et si peu à chercher à savoir la partie de vous qui a saboté cette psychanalyse.

Donnez moi de l'information.Pour quelle raison un psychanalyste peut il refuser après plus d'un an une patiente qu'il voulait aider.il m'a toujours dit que mon analyse progressait, qu'il fallait continuer et là il me dit on ne peut continuer "ensemble".Que ressent il à mon égard car il ressent vraiment quelque chose, il n'est pas indifférent je le sias. De la haine ?

## Ce qu'il ressent à votre égard, je ne peux pas dire. Mais un psychanalyste peut décider de refuser une patiente devenue trop malcommode . après un an ou après dix ans, peu importe.

Répondez moi précisément.je suis en maîtrise de psycho.

## Angelheart : je réponds au mieux de mes connaissances, peu importe le niveau d'études de l'usager de ce service. Le fait que vous étudiez en maîtrise de psycho ne vous donne aucun privilège, je le crains.

Je veux en savoir plus car il ne veut me donner la raison. Mais il m'a dit qu'il ne me rejettait pas malgré tout.S'est il trompé de diagnostic?suis je état limite?il semblait parfois fasciné par moi.après une menace suicidaire un jour, il était très heureux de meretrouver, excité même, comme lorsqu'il a fait connaissance avec mon ami un jour qui venait me chercher, étant incapable de rentrer chez moi après avoir avalé des tranqui.

## «Je veux en savoir plus». Il est dommage de vous entêter ainsi car vous devenez l'artisane de votre propre malheur. Qui vous a enseigné que votre volonté était toute puissante ? Il y a gros à parier que vous allez être obligée de vous passer de cette information et de vivre avec ça .. le mieux possible.

Merci de me répondre précisément.

## Ne croyez pas que je me range d'emblée de son côté. Je vous réponds à partir des données que vous apportez dans votre lettre.

Vous avez certes l'intensité de la patiente qui veut s'améliorer, c'est un bon point. Mais votre intensité est mal canalisée ! Il devient essentiel pour vous d'apprendre à mieux la gérer. Un nouveau psychiatre à qui vous raconterez tout ceci, devrait pouvoir vous aider efficacement.

Bonne chance, Angelheart !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue