L'imagerie par résonance magnétique (IRM) pourrait bientôt fournir un diagnostic plus rapide et plus précis du trouble bipolaire (maniaco-dépression) a indiqué une chercheuse au congrès du Royal College of Psychiatrists.
Les diagnostics manqués et retardés sont un problème majeur avec le trouble bipolaire, indique Mary Phillips de l'Université de Pittsburgh. "Seulement une personne atteinte sur 5 reçoit un diagnostic correct lors de sa première consultation médicale et il peut se passer dix ans avant de recevoir le bon diagnostic."
Une étude comparant les images cérébrales de personnes souffrant de dépression (unipolaire) et de dépression du trouble bipolaire montre que les 2 types de dépression se distinguent facilement par des structures d'activité très différentes de l'amygdale (siège de processus émotionnels) et du cortex préfrontal (impliqué dans la régulation émotionnelle).
S'il y avait un plan pour ne réaliser qu'une IRM pour déterminer si une personne présente une dépression bipolaire ou unipolaire, l'auteure suggèrerait de se concentrer sur le cortex préfrontal droit. S'il y a une anomalie dans le fonctionnement entre le cortex préfrontal droit et l'amygdale droit, il est probable qu'il s'agisse d'un trouble bipolaire.
L'enquête annuelle "Cemka-Eval", menée pour Imagerie Santé Avenir (Isa), indiquait justement cette semaine que le nombre d'appareils d'imagerie par résonance magnétique (IRM) est nettement insuffisant dans les établissements hospitaliers français. La France dispose de 543 appareils en 2010, soit 8,7 par million d'habitants, se plaçant en avant-dernière position devant la Turquie. La moyenne européenne est de 17 IRM par million d'habitants en Europe de l'Ouest (hors France) au 1er janvier 2009. La Suisse dispose de près de 30 appareils.
Psychomédia avec source:
The Royal College of Psychiatrists
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