Dans son rapport annuel rendu public mardi, la protectrice du citoyen, Mme Raymonde Saint-Germain, reproche au gouvernement Charest de ne pas avoir respecté ses propres échéances quant à la certification des résidences privées pour personnes âgées. Ces dernières hébergent quelques 100.000 aînés.

À peine le tiers des résidences ont été visitées depuis que le ministère de la Santé a mis en place le programme d'inspection alors que le processus de certification aurait dû être complété en février dernier. La protectrice des citoyens reproche au ministère de la Santé d'avoir trop tardé.

La qualité des soins et la salubrité des lieux font parfois défaut, affirme-t-elle, sur la base de plusieurs plaintes reçues.

Par ailleurs, Mme Saint-Germain demande que les résidences qui accueillent des toxicomanes et des personnes qui ont un problème de santé mentale soient aussi soumises aux inspections du ministère de la Santé et réclame l'adoption d'une loi en ce sens.

Il s'agit d'un véritable système sous-terrain, souligne-t-elle, qui n'est soumis à aucun contrôle, ni inspection. Ce contexte est propice aux abus, selon la protectrice. Elle cite en exemple des chèques d'aide sociale saisis par les propriétaires de résidences pour le paiement du loyer, une distribution inadéquate de médicaments et même des trafics de médicaments. L'hygiène et la salubrité seraient aussi déficientes.

Par ailleurs, la protectrice du citoyen examinera la pertinence d'envoyer des clowns «thérapeutiques» dans les résidences pour personnes âgées afin de vérifier si c'est de l'argent bien investi ou gaspillé. Le ministère des Aînés a accordé un contrat, qui a suscité une vive controverse, de $300000 à l'organisme sans but lucratif Dr Clown. Aux yeux de Mme Saint-Germain, «la priorité, c'est d'abord la santé, donc les soins de santé, les soins physiques et la sécurité des personnes».

Psychomédia avec source:
Radio-Canada
Le Soleil