Alors que la population de La Nouvelle-Orléans doit évacuer la ville sous la menace de l'ouragan Gustav, elle peinait encore à se remettre de l'ourangan Katrina. Gustav devrait plus puissant et dévastateur que Katrina a averti le maire de la ville, C. Ray Nagin, en ordonnant l'évacuation.
Un nombre plus important de résidents touchés par Katrina souffrait de problèmes de santé mentale un an et demi après le désastre que 5 à 8 mois après, selon une étude publiée dans la revue médicale Molecular Psychiatry en janvier 2008.
Certains experts identifient la lenteur de la reconstruction comme un facteur ayant possiblement contribué à cette évolution atypique.
Plutôt que de diminuer, l'incidence de certains troubles mentaux a augmenté. La prévalence de maladies mentales graves est passée de 11% à 14%; celle des pensées suicidaires de 2,8% à 6,4% et celle des personnes ayant des plans réels de suicide de 1% à 2,5%. Les troubles de l'humeur (dépression) et les troubles anxieux sont passés de 30.4% à 34%.
La prévalence de stress post-traumatique (SPT) est passée de 24% à 26% chez les résidents de la zone métropolitaine. Mais elle a connu une plus forte augmentation dans la population vivant à l'extérieur de la ville (15% à 21%).
Le stress lié à l'ouragan a toutefois diminué pour les habitants de la zone métropolitaine (de 98% à 78,3%) et plus encore pour ceux vivant à l'extérieur de la région de la Nouvelle-Orléans (de 90% à 51,7%).
L'écart entre la baisse des niveaux de stress et l'augmentation du SPT chez les répondants vivant à l'extérieur de la zone urbaine de La Nouvelle-Orléans suggère que d'autres vulnérabilités sont en cause. Des recherches complémentaires sont nécessaires pour les identifier, commentent les chercheurs.
PsychoMédia avec sources:
National Institute of Mental Health
Medscape
Illustration: L'ouragan Gustav. National Oceanic and Atmospheric Administration