Une entreprise belge a décidé d'implanter une puce RFID (« identification par radio fréquence ») sous la peau de la main d'employés volontaires.
Huit des douze employés de la société New Fusion ont reçu la puce qui leur permet d'ouvrir la porte d'entrée ou d'activer leur ordinateur. L'idée a émergé, est-il rapporté, après que plusieurs employés ont perdu leurs badges.
Pour le président de la Ligue des Droits de l'Homme belge, Alexis Deswaef, rapporte RTBF : « C'est un réel danger. On “flique” dorénavant les employés au plus profond de leur chair. C'est un outil de contrôle total. On peut savoir à quelle heure l'employé a commencé son service, quand celui-ci a pris sa pause cigarette. On analysera ensuite s'il est assez productif ? Que fera-t-on de cette collecte de données ? Dans le futur, braderons-nous un peu plus nos droits à la vie privée pour plus de sécurité ou de confort ?
»
Légale en Belgique, rapporte Le Figaro, l'implantation sous-cutanée de la RFID a peu de chance de voir le jour en France d'un point de vue juridique, selon Alain Gatignol, avocat en droit du travail, pour qui ce dispositif est excessif. Pour qu'il passe les tests du droit français, il faudrait établir qu'il est nécessaire à l'entreprise, et prouver que la méthode est proportionnée par rapport au but recherché. Or des alternatives moins invasives existent : badges, téléphone portable, contrôle d'accès biométrique.
Dans le cadre juridique français, la Commission nationale de l'Informatique et des Libertés (Cnil), qui a pour mission de protéger les données personnelles, refuserait certainement ce dispositif, estime-t-il.
Psychomédia avec sources : RTBF, Le Fiagaro.
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