L'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) a signé un accord avec la société Globemed, un partenaire d'Axa basé au Liban et implantée dans une dizaine de pays du Moyen-Orient, pour développer les "voyages pour traitement", rapporte le Journal du dimanche (JDD). Globemed servira d'intermédiaire entre les hôpitaux parisiens et les assurances privées ou publiques d’États du Moyen-Orient. La coopération pourrait être élargie à l'Asie, à la Russie et aux anciennes républiques soviétiques.

L'AP-HP reçoit déjà chaque année quelque 7 500 patients étrangers, "mais le système n'était pas organisé", indique Zohra Bensalem-Djenadi, qui pilote le dossier à l'AP-HP.

n facturant les soins à un prix plus élevé que le tarif de la Sécurité sociale (qui est largement inférieur au coût moyen mondial) et en augmentant le nombre de malades concernés, l'AP-HP pourrait résorber une partie de son déficit.

"Les patients français ne seront pas lésés", assure Mme Bensalem-Djenadi. "On ne fera pas des urgences avec les patients étrangers mais seulement des interventions ou des soins programmés à l’avance", précise-t-elle. "La proportion de patients étrangers payants ne devra jamais dépasser 1 % du total des malades", indique Stéphane Fériaut, directeur du développement de l'AP-HP. L'accord pourrait rapporter jusqu'à 20 millions d'euros par an, précise-t-il.

En 2012, l'AP-HP prévoit un déficit de 73,7 millions pour un budget de 7 milliards, contre 90 millions en 2011, avant un retour à l'équilibre prévu pour 2013. Plusieurs millions d’euros de marge sont attendus de cet accord qui est en attende de décrets permettant son application.

Les hôpitaux publics parisiens emboîtent ainsi le pas aux établissements de Marseille qui ont signé un partenariat avec la chambre de commerce et d'industrie afin de faire venir des patients étrangers, rapporte Le Figaro.

Le tourisme médical soulève évidemment des préoccupations quant à l’équité en matière de santé. Les citoyens bien nantis peuvent se permettre d’acheter un accès immédiat aux soins, tandis que les plus démunis doivent attendre en file (parfois des années). Le tourisme médical comporte par ailleurs des risques médicaux spécifiques tels que l'exposition à des maladies sans avoir construit l'immunité naturelle et le suivi déficient en cas de complications.

Psychomédia avec sources: JDD, Libération, Le Figaro. Tous droits réservés.