« Si le gouvernement ne reconnaît pas le travail des psychologues du secteur public à sa juste valeur, ces derniers sont prêts à boycotter la supervision des stages pour l'année 2016-2017 », annonce l'Association des psychologues du Québec (APA) dans un communiqué. « Ce qui implique, dès l'automne, l'annulation des étapes de sélection des candidatures, incluant les journées de portes ouvertes. »
Le président de l'APQ ajoute : « Le mot d'ordre du boycott des stages de 2016-2017 ne nous empêche pas d'agir sur les stages qui débuteront cette année. Si le gouvernement décide d'ajouter l'insulte à l'injure dans le dossier de la reconnaissance salariale des psychologues du secteur public, nous pourrions bien être tentés d'agir vite et d'agir fort. »
« (...) le 1er avril dernier, quelque 2 000 psychologues du réseau public de santé ont vu leur salaire diminuer de 10 % » en raison de l'abolition de la prime de rétention à laquelle ils avaient droit depuis trois ans. Cette prime avait pour objectif d’inciter les psychologues à demeurer dans le réseau public. « Non seulement, ces derniers souffrent depuis 2006 d'une mauvaise évaluation de leur catégorie d'emploi par le Comité d'équité salariale - une injustice qui représente une perte salariale annuelle d'au moins 8000$ - mais en plus, ceux-ci sont la cible cette année de l'austérité gouvernementale », précise le communiqué.
Les finissants en psychologie des universités québécoises risquent ainsi de voir leur diplomation repoussée d’un an.
« Les risques sont majeurs pour les étudiants », a commenté Pascale Brodeur, présidente par interim de la Fédération interuniversitaire des doctorants en psychologie (FIDEP) dont les propos sont rapportés par le journal Métro. « On s’endette déjà en fin de parcours doctoral, parce qu’on n’a plus de prêts et bourses du gouvernement, et que nos stages sont non rémunérés. Ce serait très lourd d’arriver un an plus tard sur le marché du travail. »
L’internat est constitué d’un an de travail à temps plein (1600 heures). Les internes québécois en psychologie sont les seuls au Canada à ne pas être rémunérés, indique le site de la FIDEP.
Illustration : Mobilisation du 18 juin 2015 pour les psychologues du réseau public. Source : Syndicat APTS
Psychomédia avec source : APA, Métro.
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