Par ailleurs, de récentes statistiques de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) indiquent que la mortalité par suicide des générations du "baby-boom" semble se maintenir à mesure qu'ils avancent en âge. L'AQRP s'attend donc, si cette tendance persiste, à des taux de décès par suicide élevés chez les personnes de 55 ans et plus dans les prochaines années.
Selon diverses recherches, de 60 à 80 % des aînés qui se suicident souffrent d'une dépression. Les maladies chroniques, les handicaps physiques et la dépendance associée à certains problèmes, de même que la douleur chronique, sont aussi liés à la dépression et au suicide. L'accumulation de pertes, notamment la perte d'un travail significatif ou la perte de la viabilité financière, représente également un facteur de risque.
Les aînés sont plus résolus que les jeunes. Selon des données américaines, le ratio de suicide complété est de un décès pour quatre tentatives de suicide, alors que ce ratio est de 1 décès pour 25 tentatives dans la population en général. Il semble que les personnes âgées utilisent des méthodes de suicide plus létales et présentent généralement moins d'ambivalence face au suicide.
«Contrairement à ce que l'on peut croire, ce n'est pas parce que la personne a planifié son suicide que l'on ne peut l'arrêter. Au contraire, en écoutant la personne, en lui parlant, et en lui présentant des éléments de solutions à sa situation, il y a moyen de reporter à plus tard l'exécution du suicide», affirme Luc Vallerand, directeur général de l'AQRP. La personne aura ainsi la chance de trouver le support et les ressources pour mieux surmonter sa situation.
Sources:
AQRP, Communiqué de presse.
Le Devoir, 5 février 2007
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