"On parle très souvent pour la personne âgée de suicide légitime, ou de suicide rationnel. Comme si le suicide était la simple précipitation d'une fin de vie de toute façon inéluctable. Mais raisonner ainsi, c'est faire totalement abstraction de la souffrance de la personne alors que, quel que soit l'âge, toute tentative de suicide est une tentative pour ne plus souffrir", souligne le psychiatre.
"Les chiffres sont là: s'il est avéré depuis Emile Durkheim, père de la sociologie moderne, que le suicide progresse avec l'âge, toutes les études menées dans des pays de niveau comparable montrent que la France - où 12.000 personnes se donnent la mort chaque année - se caractérise par un taux très élevé de suicide chez les plus de 75 ans."
"Environ 80% des personnes âgées qui se suicident ou font une tentative, sont déprimées. La prévention doit donc viser en priorité à repérer et traiter la dépression", considère M. Walter.
D'autant que, par opposition à la mort brutale caractéristique du suicide, existe aussi une autre forme de renonciation à la vie, le +syndrome de glissement+: ne plus sortir, ne plus se faire soigner, ne plus se nourrir correctement, s'alcooliser, sont autant "d'équivalents suicidaires", relèvent les spécialistes."
Extraits de:
http://fr.news.yahoo.com/040924/202/42dzz.html