Une adolescente de 15 ans de Sainte-Anne-des-Monts (Gaspésie), victime d’intimidation à l'école et sur internet, s'est suicidée lundi en laissant une lettre d'adieu expliquant la raison de son geste.
Marjorie Raymond, qui laisse dans le deuil un frère de 17 ans et une sœur de 15 ans, fréquentait l'école Gabrielle-Le-Courtois. Dès son arrivée dans la région il y a 3 ans, elle a été victime d'intimidation physique et verbale. Et ça ne s’est jamais arrêté, rapporte Canoë.
Marjorie répétait souvent à ses parents qu'elle était à bout, rapporte le journal. Sa mère raconte avoir rencontré à plusieurs reprises la direction de l'école. Ce qui résultait en courtes suspensions pour certains élèves, mais rien n'a arrêté l'intimidation. La mère estime que la situation de sa fille a été prise à la légère.
Les gens de la région semblent très bouleversés par cet événement. La colère est très grande... Les intimidateurs auront la vie difficile...
Il est possible de retracer des éléments de cette longue histoire tragique sur Facebook.
Par exemple, suite à une suspension de l'école, l'une des intimidatrices écrivait: "Suspenduee 5joursss ! ahahahah ! Spopireeee , ;)
" Et, 19 personnes aimaient ça.... (Tous ces jeunes ont laissé des traces à vie sur internet...).
Le nombre de personnes suivant la page Facebook Une pensée pour Marjorie Raymond est en rapide augmentation: 600 mardi soir, plus de 12000 mercredi matin.
L'intimidation à l'école est un sujet qui touche dramatiquement beaucoup de gens. Il serait plus que temps que le gouvernement mette les ressources nécessaires (qui seraient considérables) pour assurer la sécurité des jeunes. Certains comportements considérés comme criminels en société sont honteusement tolérés dans les écoles... Les parents devraient peut-être aussi surveiller davantage leurs jeunes sur internet ... même si ce n'est pas évident.
À l'Assemblée nationale, aujourd'hui, plusieurs politiciens se sont dits bouleversés par le décès de l'adolescente, rapporte Radio-Canada. Le premier ministre Jean Charest a notamment déclaré: "On doit s'interroger si nous pouvons comme société en faire davantage
"! Les réponses existent déjà. Il devrait s'y intéresser.
Nous suggérons aux jeunes de Ste-Anne-des-Monts affectés par cette histoire de ne pas se livrer à leur tour à de l'intimidation et du harcèlement. Ceux qui ont été témoins d'événements devraient plutôt apporter aux autorités leur témoignage.
Nous offrons nos condoléances à la famille.
Psychomédia avec sources: Canoe, Facebook, Radio-Canada. Tous droits réservés.