Alors que les 374 familles mal logées installées rue de la Banque se réjouissent d'un accord conclu vendredi le 14 décembre avec le ministère du logement, les enfants de Don Quichotte ont tenté d'installer, samedi 15 décembre, un nouveau campement (250 tentes) "rassemblant sans-logis, mal-logés et bien logés", le long de la Seine près de Notre-Dame de Paris.
Mais rapidement, les forces de l'ordre sont intervenues pour procéder à l'évacuation du campement.

La veille, Augustin Legrand, porte-parole de l'association avait dénoncé "les promesses non tenues" du gouvernement qui font que "cette année encore, plusieurs milliers de personnes dorment sur les trottoirs".

Alors que plus de 27.000 places d'hébergement stables pour les sans-abri avaient été promises en janvier dernier par Jean-Louis Borloo, alors ministre de la Cohésion sociale, il n'y en aurait que 14.000. Les SDF demandent de l'hébergement "stable" et non pas une mise à l'abri pour la nuit seulement.

Les Don Quichotte reprochent au gouvernement d'avoir établi un budget pour le logement et la lutte contre l'exclusion qui ne permet pas de rencontrer les objectifs de la loi Dalo (droit au logement opposable) censée assurer, à partir de 2008, un logement décent à toutes les personnes qui en sont dépourvues.

Fin octobre, l'association avait adressé une lettre ouverte au président Nicolas Sarkozy et au Premier ministre François Fillon afin de réclamer un budget supplémentaire d'au moins un milliard d'euros.

L'association estime également que les objectifs de réinsertion obtenus du gouvernement lors de l'opération spectaculaire du canal Saint-Martin ne sont pas tenus.

"On sait très bien que les campements ne sont pas une solution au drame des SDF. Mais c'est le seul moyen de rendre audible leur situation", a déclaré Augustin Legrand au quotidien Libération.

Sources:
Le Monde
Libération

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