Au cours de la dernière décennie, le nombre de nouvelles infections annuelles par le virus du sida est passé de 3,2 millions en 2001 à 2,5 millions en 2011, soit 700 000 cas de moins, selon un rapport d'Onusida publié le 20 novembre à l'approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida qui se tient le 1er décembre. A la fin de l'année 2011, 34 millions de personnes dans le monde vivaient avec le VIH, dont la moitié environ sans le savoir. Ils étaient 29,4 millions en 2001. Cette évolution traduit le fait que, grâce aux traitements, les malades vivent plus longtemps, explique OnuSida.
Les données globales masquent toutefois de fortes disparités régionales. Le Proche-Orient et l'Afrique du Nord, ainsi que l'est de l'Europe et l'Asie centrale continuent de voir grimper le nombre des nouvelles infections.
On estime à 6,8 millions le nombre de personnes qui ont droit à un traitement et n’y ont pas accès et à 4 millions supplémentaires le nombre de couples dont un partenaire vit avec le VIH qui pourraient bénéficier d’un traitement pour protéger le partenaire non infecté.
Il ne reste que 1.000 jours pour atteindre les objectifs mondiaux d'un accès universel à la prévention, au traitement et aux soins d'ici à 2015, rappelle Onusida.
En juin 2011, l'ONU appelait à éradiquer le Sida en 10 ans. Un optimisme quant à la possibilité de mettre fin à la pandémie grâce aux traitements antirétroviraux qui était réitéré par les responsables de grandes organisations à la veille de la conférence internationale sur le sida (AIDS 2012) qui s'est tenu en juillet dernier. Des ONGs telles que Médecins sans frontières et Sidaction tempéraient de leur côté cet optimisme.
Photo : Présentation du rapport par Michel Sibidé, directeur d'Onusida
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