Certaines maladies indiquent un risque accru d’avoir été infecté par le virus du Sida, selon une étude du groupe HIV in Europe qui s'est donné pour mission de favoriser le diagnostic précoce de la maladie. Les personnes qui ont développé ces maladies devraient se voir offrir un test de dépistage, selon les auteurs de l'étude.
Le Sida est une maladie qui ne se manifeste que plusieurs années après avoir été infecté par le virus. Environ la moitié des personnes vivant avec le VIH sont diagnostiquées tardivement.
L'étude visait à vérifier le lien entre certaines maladies, impliquant un système immunitaire affaibli, et la présence du VIH. Elle a été menée avec 3.588 personnes dans 14 pays européens, qui avaient développé les maladies suivantes :
- les infections sexuellement transmissibles (IST) ;
- le lymphome malin ;
- les cancers du col de l'utérus et de l'anus ;
- le zona ;
- les hépatites B et C ;
- la mononucléose ;
- un déclin inexpliqué et persistant des globules blancs ;
- une dermite séborrhéique et exanthème).
Chaque personne qui se présentait dans 17 hôpitaux pour l’une de ces maladies et qui ignorait si elle était porteuse du virus du Sida était invitée à subir un test de détection du VIH. Le virus a été décelé chez 66 de ces personnes, ce qui représente une prévalence de 1,84% comparativement à 0,1 à 0,2 % dans la population européenne.
4,06 % des personnes ayant une IST avaient également le virus du Sida. La mononucléose (3,85 %) venait en deuxième place devant les troubles hématologiques (3,19 %), le zona (2,89 %) et les maladies de la peau (2,06 %).
Ces résultats et des lignes directrices seront débattus à une conférence internationale qui se tiendra à Copenhague les 19 et 20 mars.
L'initiative HIV in Europe compte plusieurs compagnies pharmaceutiques comme partenaires.
Psychomédia avec sources: HIV in Europe, Futura Sciences. Tous droits réservés.