La ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Yolande James, a annoncé vendredi, à l'occasion de la Journée internationale contre l'homophobie (17 mai), un investissement de 150.000 dollars pour lutter contre l'homophobie chez les immigrants.
Les préjugés envers les homosexuels sont plus répandus dans les communautés ethnoculturelles du Québec, bien qu'elles aient tendance à s'estomper d'une génération à l'autre, confirme un sondage Léger Marketing réalisé pour le compte de la Fondation Émergence publié vendredi.
La moitié des immigrants de première génération croit que l'homosexualité est «normale», contre 71% chez les immigrants de deuxième génération. Dans l'ensemble, 56% des immigrants considèrent l'homosexualité comme «normale». Comparativement, 83% des Québécois toutes catégories confondues sont «à l'aise» avec l'homosexualité, selon un sondage de Léger Marketing publié en avril 2008.
De manière générale, la perception des immigrants à l'égard de l'homosexualité est influencée par le statut de l'homosexualité dans leur pays d'origine. Les répondants en provenance des pays africains et asiatiques ont une moins grande ouverture à l'égard de l'homosexualité que les immigrants venant de l'Europe de l'Ouest. "Le sondage est tout à fait en accord avec la situation de l'homosexualité dans le pays d'origine, il ne faut pas s'en étonner ni accuser personne. Il faut informer, sensibiliser et éduquer les nouveaux arrivants aux valeurs de notre pays, y compris l'acceptation de l'homosexualité", commente Laurent McCutcheon, président de la Fondation Émergence.
La Journée internationale contre l'homophobie 2009 a pour thème "L'homosexualité n'a pas de frontières" et cible les communautés ethnoculturelles.
Psychomédia avec source:
CNW Group, communiqué de presse