Le cannabis demeure relativement peu connu du point de vue de la recherche fondée sur des données probantes, souligne Pamela Valentine, présidente et cheffe de la direction de la SCSP. Il existe de nombreuses zones d’ombre en ce qui a trait aux effets sur la santé et au degré d’innocuité.
La légalisation du cannabis à des fins non médicales au Canada, intervenue en octobre 2018, « a non seulement accru la nécessité de disposer de données probantes sur cette substance, mais a également ouvert la voie à l’intensification de la recherche
», souligne le communiqué de la Société.
Il n'existe pas de preuves d'un effet « ni positif ni négatif du cannabis » sur le processus de la maladie, a indiqué le Dr Alexandre Prat, neurologue au Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), à la Presse canadienne lors d'un sommet tenu le 6 avril à Boucherville. Un certain apaisement des symptômes de spasticité (rigidité musculaire, une contraction spontanée et incontrôlée des muscles) est toutefois reconnu.
« On sait que le cannabis a un effet sur la spasticité, mais ça n'a pas d'effet en soi sur la progression de la maladie, le développement de la maladie ou le nombre de poussées dans une année
», précise-t-il.
La recherche visera notamment à essayer de mieux comprendre les effets du cannabis sur les douleurs neuropathiques, a précisé de son côté Louis Adam, directeur général de la division du Québec de la SCSP.
Dans le cadre de cet investissement, qui s’échelonnera sur cinq ans, la SCSP a conclut un partenariat avec les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).
Pour plus d'informations sur la sclérose en plaques et sur le cannabis thérapeutique, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Société de la SP, La Presse canadienne.
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