La latitude géographique influence l'âge d'apparition de la sclérose en plaques, selon une étude publiée dans le Journal of Neurology Neurosurgery and Psychiatry (JNNP).
Bruce Taylor de l'Université de Tasmanie et ses collègues ont analysé des données concernant 22 000 personnes atteintes de sclérose en plaques fournies par 52 centres dans 21 pays d'Europe, d'Amériques du Nord et du Sud, d'Asie Mineure, d'Asie du Sud et d'Australie.
L'âge moyen d'apparition était de 32 ans. Pour chaque 10ᵒ de distance de l'équateur, la maladie apparaissait 10 mois plus tôt en moyenne. Près de l'équateur, elle apparaît près de deux ans plus tard comparativement à une latitude plus élevée que 50ᵒ. Une corrélation identique était constatée entre l'apparition et l'exposition aux rayons UVB (ceux qui favorisent la production de vitamine D) pendant l'hiver. Dans les pays qui en reçoivent le moins, la maladie apparaissait en moyenne deux ans plus tôt.
Conformément aux travaux antérieurs, la forme progressive primaire apparaissait plus tardivement, environ neuf ans plus tard, que la forme récurrente rémittente qui est la plus fréquente (91,5 % des participants). Conformément à l'incidence et la prévalence connues de la maladie, près de 3 participants sur 4 étaient des femmes.
Alors que des études précédentes avaient montré que la latitude est liée au risque de développer la maladie, la présente suggère qu'elle est aussi liée à la sévérité dont l'âge d'apparition est un indice, concluent les chercheurs.
Une étude publiée en 2013 montrait que la prévalence de la maladie est la plus élevée au Canada avec un taux plus grand que 240 par 100 000 habitants. La plus élevée d'Europe est en Suède avec un taux de 189 par 100 000. Au Royaume-Uni, elle est de 164.
Illustration : Atlas de la sclérose en plaques selon la fédération internationale (2013).
Psychomédia avec sources : University of Tasmania, JNNP.
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