Une étude clinique canadienne visant à évaluer les risques et l'efficacité du traitement par angioplastie du Dr Zamboni (surnommé thérapie de libération) pour la sclérose en plaques (SEP) recrutera bientôt ses premiers patients, a annoncé vendredi la ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq.
Une centaine de patients, qui seront suivis sur une période de deux ans, devraient participer à l'essai. Selon l’hypothèse du Dr. Paolo Zamboni, l'insuffisance veineuse céphalorachidienne (IVCC) serait une cause de la sclérose en plaques.
Le Dr Anthony Traboulsee, directeur médical de la Clinique de la sclérose en plaques de l'Hôpital de l'Université de la Colombie-Britannique et ses collègues ont reçu l'approbation éthique d'établissements en Colombie-Britannique et au Québec pour entreprendre l'essai clinique. Le recrutement de participants, répondant à des critères très précis, débutera d'ici le 1er novembre 2012.
Au Québec, deux médecins du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), les Drs Marc Girard et Jean Raymond, piloteront les essais. Des autorisations ont également été demandées à Québec et à Winnipeg.
Les participants souffrant de l'insuffisance veineuse seront sélectionnés aléatoirement pour recevoir la veinoplastie ou un faux traitement (placebo) au cours de la première année. Les rôles seront inversés pour la deuxième année. Tous les participants recevront le traitement mais ils ne sauront pas quand.
Le Dr Traboulsee et ses collègues ont constaté, au cours du suivi de personnes qui ont reçu le traitement à l'étranger, un taux de complications de 11 à 12 %.
L'étude, au coût de 6 millions $ est financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), la Société canadienne de la sclérose en plaques et les provinces où l'essai se déroulera.
Ailleurs dans le monde, six études cliniques sont en cours, dont l'une, de phase III, menée par le Dr Zamboni, rapporte La Presse.
De 55 000 à 75 000 Canadiens souffriraient de la sclérose en plaques. Le pays a l'un des plus hauts taux de la maladie au monde.
Psychomédia avec sources: Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), Le Devoir, La Presse. Tous droits réservés.