La thérapie dite de libération du médecin italien Paolo Zamboni, l'angioplastie veineuse, n'a aucune efficacité pour diminuer les symptômes de la sclérose en plaques, selon une étude subventionnée (investissement de 400 000 $) par le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador dont les résultats ont été présentés par le neurologue William Pryse-Phillips, directeur de l'étude, et la ministre de la Santé, Susan Sullivan. Cette dernière a annoncé que le gouvernement de la province ne défraiera pas les coûts de ce traitement.
L'étude a été menée avec 30 personnes qui ont subi le traitement et 10 autres qui ont subi un traitement placebo. Les chercheurs ne savaient pas quels participants avaient subi le traitement au moment de les évaluer. Ces derniers ont passé une série de tests physiques et cognitifs au début de l'étude, puis 3, 6 et 12 mois après le traitement.
Aucun bénéfice mesurable n'a été constaté, bien que les participants eux-mêmes rapportaient un sentiment de bien-être plus élevé.
Ces résultats invalident la théorie du Dr. Zamboni, estime le Dr. Pryse-Phillips. Selon cette dernière, la sclérose en plaques en serait pas une maladie auto-immune mais plutôt due à l'insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique (IVCC): un mauvais drainage des veines du cou entraînerait une réduction du flux sanguin, lequel causerait des dépôts de fer dans le cerveau provoquant les lésions caractéristiques de la maladie.
En avril dernier, la ministre fédérale de la Santé Leona Aglukkaq a annoncé qu'un projet et une équipe de chercheurs avaient été choisis pour mener un essai clinique de phase 1 et 2 du traitement, financé par le gouvernement et la Société canadienne de la sclérose en plaques suite à un appel de demandes lancé par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) en novembre 2011.
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