Des dommages à une zone particulière du cerveau et une réduction conséquente du neurotransmetteur noradrénaline sont associés à la sclérose en plaques (SEP), selon une étude américaine publiée dans la revue Brain.
Les processus pathologiques de cette maladie auto-immune ne sont pas bien compris, mais un facteur important de sa progression est l'infiltration de globules blancs, impliqués dans la défense immunitaire, à travers la barrière hémato-encéphalique.
Douglas Feinstein et Sergey Kalinin de l'Université de l'Illinois à Chicago avaient montré précédemment que le neurotransmetteur noradrénaline joue un rôle important comme immunosuppresseur dans le cerveau, prévenant l'inflammation et le stress sur les neurones (cellules nerveuses). La noradrénaline est également connue pour aider à préserver l'intégrité de la barrière hémato-encéphalique.
Parce que les neurones du locus coeruleus (un noyau du tronc cérébral) constituent la principale source de noradrénaline, les chercheurs ont émis l'hypothèse que des dommages à cette structure peuvent être responsables de la diminution de noradrénaline chez les personnes atteintes de sclérose en plaques.
Des dommages dans le locus coeruleus ont déjà été constatés dans les maladies d'Alzheimer et de Parkinson. La présente étude est la première à montrer qu'un stress sur les neurones de cette région et une réduction de noradrénaline peut concerner les personnes atteintes de SEP.
Les chercheurs ont constaté des dommages au locus coeruleus et des niveaux réduits de la noradrénaline chez des souris présentant un modèle de la SEP. Ils s'attendent à ce que des changements similaires puissent être trouvés chez les personnes atteintes de la maladie.
Il y a un certain nombre de médicaments déjà sur le marché qui augmentent les niveaux de noradrénaline dans le cerveau, indiquent les chercheurs. La possibilité que ceux-ci puissent bénéficier aux personnes atteintes de sclérose en plaques et d'autres maladies neurodégénératives devrait être étudiée, considèrent-ils.
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Psychomédia avec source:
Science Daily
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