En octobre 2015, l'ONG Foodwatch dénonçait la contamination des aliments par les hydrocarbures des papiers et cartons d'emballage, laquelle est connue depuis au moins deux décennies.
Les hydrocarbures sont notamment connus pour être cancérogènes et perturbateurs endocriniens.
E. Leclerc était notamment interpellé sur la présence d’hydrocarbures aromatiques d’huile minérale (MOAH) et d’hydrocarbures saturés (MOSH) dans du riz, des céréales et des lentilles portant son nom.
Il est aujourd'hui « le premier groupe en France à apporter une réponse concrète
», indiquait l'ONG le 29 septembre. Le PDG du groupe a détaillé, sur son blog le 4 novembre, le plan pour éliminer les MOAH et limiter les MOSH dans tous les emballages des produits vendus dans ses rayons en 2017.
Pour les marques propres du distributeur (Repère, €co+), sur 47 références potentiellement à risque, 4 ont été supprimées et 23 ont déjà été passées en carton vierge. Pour les 20 références restantes, un accord a été passé avec les emballeurs prévoyant un programme de substitution « qui aboutira au plus tard en juin 2017 » sur 14 d'entre elles. « Parmi eux, tous les légumes secs seront passés en carton vierge dès le 1er trimestre 2017 », est-il précisé.
Enfin pour les six dernières, - des emballages de pizzas, gambas et crevettes surgelés - des analyses ont montré « qu'il n'y avait aucune trace d'huiles sur les aliments (du fait de la congélation) ». Néanmoins les cahiers des charges des emballeurs seront renforcés, est-il ajouté.
Pour les marques nationales, les fournisseurs de Leclerc « devront tenir compte » de ce nouvel engagement qui est « dès à présent fortement recommandé » et qui devra « être totalement appliqué à compter de la campagne de négociation commerciale 2017-2018 ».
Foodwatch avait aussi trouvé des hydrocarbures dans les produits des marques distributeurs comme Carrefour, Auchan et Intermarché Monoprix.
« Foodwatch salue l’engagement de E.Leclerc, alors même qu’aucune réglementation ne protège aujourd’hui les consommateurs contre les dangers des hydrocarbures dans les aliments. Nous appelons maintenant le gouvernement, les autres marques et distributeurs à prendre leurs responsabilités et faire de même
», a commenté Karine Jacquemart, directrice générale de Foodwatch France.
Psychomédia avec sources : Foodwatch, Le Figaro.
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