La Haute autorité française de santé (HAS) a publié en juin 2024 une mise à jour, à l’attention des professionnels de santé, de ses recommandations pour la prise en charge du diabète de type 2.

Pour la première fois, elle recommande des modifications au mode de vie comme premier traitement. Si celles-ci ne suffisent pas, « une prise en charge médicamenteuse est alors proposée ».

Dans le diabète de type 2, « l’excès de sucre dans le sang (hyperglycémie) résulte d’une mauvaise utilisation de l’insuline, hormone régulatrice, par les cellules de l’organisme ». La maladie « peut conduire à des complications aigües ou chroniques touchant le plus souvent le cœur et les artères, les reins, les yeux, les nerfs et les pieds. » (Qu'est-ce que le diabète ? Quels sont les symptômes et les complications ? - OMS)

Les nouvelles recommandations « intègrent en première intention les stratégies non médicamenteuses, dès le diagnostic posé ».

Le mode de vie

« C’est un changement de paradigme majeur : les modifications du mode de vie (activité physique, nutrition, lutte contre la sédentarité) sont un préalable à l’éventuelle mise en place d’un traitement médicamenteux de l’hyperglycémie et doivent être maintenues dans le temps. »

« La mise en place d’un programme nutritionnel est recommandée afin d’améliorer l’équilibre glycémique. L’activité physique (AP) présente, quant à elle, de nombreux bénéfices thérapeutiques comme l’amélioration de la sensibilité à l’insuline, la réduction du risque de progression du diabète ou encore de complications cardiovasculaires. La prescription par le médecin d’une activité physique adaptée au niveau initial d’activité du patient et à ses capacités constitue un facteur de motivation et d’adhésion du patient à l’évolution du mode de vie. »

« La HAS rappelle par ailleurs que ces modifications du mode de vie s’inscrivent dans une démarche d’éducation thérapeutique du patient (ETP). Des séances personnalisées, réalisées avec des professionnels, peuvent être proposées aux personnes afin de les aider à gagner progressivement en autonomie dans la gestion de leur diabète. Pour que cette “alliance thérapeutique” fonctionne, l’équipe professionnelle doit veiller à prendre en compte le mode de vie du patient, sa situation socio-économique, etc. »

Le traitement médicamenteux

« Le choix du traitement prend en compte les comorbidités, les facteurs de risques et les besoins du patient selon sa situation et ses préférences. »

« Certains traitements antidiabétiques démontrent des effets protecteurs cardiovasculaires et rénaux. Au-delà de la recherche de l’équilibre glycémique, la HAS recommande ainsi que la prescription d’un traitement tienne compte de ces effets. »

Notamment, « en présence d’une maladie cardiovasculaire clinique avérée, les traitements (iSGLT2) et (GLP-1) sont recommandés dans la prise en charge des DT2 pour leurs effets protecteurs cardiovasculaires et rénaux et/ou impacts sur le poids, au-delà et indépendamment de la recherche de l’équilibre glycémique. » (Les classes de médicaments pour le traitement du diabète de type 2)

Rappelons que les médicaments GLP-1 incluent notamment le sémaglutide (Wegovy, Ozempic), le tirzépatide (Mounjaro, Zepbound), le liraglutide (Saxenda, Victoza) et le dulaglutide (Trulicity). L'utilisation de ces médicaments pour la perte de poids est en croissance phénoménale.

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Psychomédia avec sources : HAS, HAS.
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