Dans une étude publiée en février 2022 dans la revue PLOS ONE, des chercheurs de l'université Bar-Ilan de Safed (Israël) montrent une corrélation entre la carence en vitamine D et la sévérité de la COVID-19.
L'étude est l'une des premières à analyser les taux de vitamine D avant l'infection, ce qui permet une évaluation plus précise que les mesures prises pendant l'hospitalisation, où les taux peuvent être plus faibles en raison de la maladie.
La vitamine D est le plus souvent reconnue pour son rôle dans la santé des os, mais de faibles niveaux ont été associés à des maladies auto-immunes, cardiovasculaires et infectieuses, soulignent les auteurs.
Au début de la pandémie, des responsables de santé ont commencé à encourager les gens à prendre de la vitamine D, car elle joue un rôle dans la promotion de la réponse immunitaire et pourrait protéger contre la COVID-19.
Amiel Dror et ses collègues ont analysé les dossiers de 1 176 patients admis à l'hôpital avec des tests PCR positifs. Parmi ceux-ci, 253 avaient des résultats d'évaluation du niveau sanguin de vitamine D ayant été enregistrés deux semaines à deux ans avant l'infection.
Ceux qui avaient une carence en vitamine D (moins de 20 ng/mL) étaient 14 fois plus susceptibles d'avoir développé une forme grave ou critique de la COVID comparativement à ceux ayant un niveau supérieur à 40 ng/mL.
La mortalité chez ceux ayant des niveaux suffisants de vitamine D était de 2,3 %, contre 25,6 % dans le groupe présentant une carence.
Les données ont été analysées en tenant compte de l'âge, de la saison (été/hiver) et des maladies chroniques. Dans tous les cas, les résultats étaient similaires, indiquant qu'un faible taux de vitamine D contribue de manière significative à la gravité de la maladie et à la mortalité.
Ces résultats suggèrent que maintenir des niveaux normaux de vitamine D est bénéfique pour les personnes qui contractent le virus, conclut le chercheur.
« Il existe un consensus clair en faveur d'une supplémentation en vitamine D sur une base régulière, comme le conseillent des autorités sanitaires locales ainsi que des organisations mondiales de la santé
», ajoute-t-il.
« Ces résultats s'ajoutent à ceux d'un nombre croissant d'études suggérant que des antécédents de carence en vitamine D sont un facteur de risque prédictif associé à une moins bonne évolution clinique de la COVID-19 et à la mortalité
», souligne de son côté Michael Edelstein, coauteur. « On ne sait toujours pas pourquoi certaines personnes souffrent de graves conséquences de l'infection, alors que d'autres n'en souffrent pas. Notre découverte ajoute une nouvelle dimension à la résolution de cette énigme.
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Psychomédia avec sources : Bar-Ilan University, PLOS One.
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