Une équipe de 14 chercheurs de 6 universités canadiennes a obtenu une subvention de 4,3 M$ pour perfectionner des outils génétiques, optiques et viraux qui ouvrent de nouvelles perspectives dans l'étude et le traitement de troubles neuronaux» tels que la maladie de Parkinson, l'épilepsie, les douleurs chroniques ainsi que certains types de cécité ou de surdité, rapporte un communiqué de l'Université Laval (Québec).
L'optogénétique est « un domaine de recherche effervescent où les choses progressent très rapidement. On devrait voir émerger les applications cliniques de ces technologies au cours de la prochaine décennie
», explique Marie-Eve Paquet, membre de l'équipe.
« Ces technologies reposent sur l'idée qu'il est possible d'activer ou d'inhiber de façon sélective les neurones impliqués dans certains troubles neurologiques. Pour y arriver, les chercheurs ont recours à des virus qui ont été débarrassés de leur potentiel pathogène, mais qui ont conservé leur pouvoir d'injecter un matériel génétique à l'intérieur des cellules d'un hôte. Ces vecteurs viraux sont utilisés pour livrer de l'information génétique dans des populations ciblées de neurones. Cette information sert à la production de protéines photosensibles qui, lorsqu'elles sont exposées à une lumière de longueur d'onde choisie, activent ou en inhibent les neurones dans lesquels elles se trouvent.
»
Trois chercheurs du Centre de recherche CERVO de l'Université Laval sont au cœur du projet. Yves De Koninck, Paul De Koninck et Marie-Eve Paquet. Des chercheurs des Universités McGill, d'Ottawa, de Calgary, de l'Alberta et de la Colombie britannique complètent l'équipe. Plusieurs de ces chercheurs collaborent depuis 2016 à la conception d'outils optogénétiques et viraux.
Ces outils « sont déjà utilisés dans le traitement de certaines maladies de l'œil
», rapporte la professeure Paquet. « Les défis seront plus grands pour les troubles qui touchent des neurones situés dans des zones plus profondes du système nerveux. Il faudra aussi améliorer le ciblage des neurones et s'assurer que les vecteurs viraux atteignent suffisamment de neurones pour produire un effet. J'ai bon espoir que nous serons en mesure de relever ces défis techniques au cours des prochaines années
», conclut-elle.
La subvention provient de Santé Canada, de la Fondation Canada Brain et de partenaires des universités auxquelles sont associés les chercheurs qui participent aux travaux.
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Psychomédia avec source : Université Laval.
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