Dans le cadre d’un projet pilote d'un an, les médecins membres de Médecins francophones du Canada (MFDC) pourront prescrire, à compter du 1er novembre 2018, des visites gratuites au Musée des beaux-arts de Montréal à des patients souffrant de divers problèmes de santé physique et mentale.
« Adjuvant aux traitements conventionnels, ces ordonnances médicales inédites permettront aux patients et à leurs proches (famille et aidants) de profiter des bienfaits de l’art sur la santé dans le cadre de visites gratuites.
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Le nouveau programme Prescriptions muséales MBAM-MdFC « rend les visites au Musée accessibles à des milliers de patients souffrant de divers problèmes de santé physique et mentale.
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« Les Prescriptions muséales contribuent au mieux-être et au rétablissement de ces personnes en leur offrant un accès gratuit à un lieu sécuritaire et bienveillant, une expérience enrichissante et relaxante, un moment de répit, ou encore l’occasion de resserrer les liens avec leurs proches
», affirme le communiqué du MBAM.
« De plus en plus d’études le démontrent : le contact avec les œuvres d’art a un réel impact sur l’état de santé physique et mentale de la population », affirme la docteure Hélène Boyer.
« Être en contact une œuvre d’art, ça a un grand bénéfice. Souvent ça apporte un grand bien-être. Ça nous fait oublier aussi notre souffrance et notre douleur. On arrive à se concentrer sur autre chose et tout d’un coup, le moment présent évacue la souffrance
», a-t-elle expliqué en entrevue à l'actualité.
Le communiqué du MBAM explique :
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Le MBAM est devenu un véritable laboratoire de recherche destiné à mesurer scientifiquement les effets de l’art sur la santé : 10 études cliniques sont en cours. Ces projets de recherche sont supervisés par le comité Art et Santé du MBAM, présidé par Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec. Créé en 2017, à l’initiative de Nathalie Bondil, il se compose de 16 experts des milieux de la santé, de l’art-thérapie, de la recherche, des arts et de la philanthropie.Le Musée imagine de nouvelles avenues curatives alliant l’expérience artistique à une approche thérapeutique et holistique. (...) Il met en place de nombreux programmes développés in situ en collaboration avec des médecins, des chercheurs universitaires et des professionnels du milieu hospitalier.
Ces projets s’adressent, par exemple, à des personnes vivant avec des troubles alimentaires – tels que l’anorexie et la boulimie –, une déficience intellectuelle, des troubles du spectre de l’autisme (TSA), de l’arythmie cardiaque, l’épilepsie, la maladie d’Alzheimer, des troubles langagiers ou sensoriels, des problèmes de santé mentale, ainsi qu’à des victimes du cancer du sein et des personnes âgées.
Avec l’inauguration de l’Atelier international d’éducation et d’art-thérapie Michel de la Chenelière, en 2016, le Musée a amplifié ses actions engagées dans le domaine du mieux-être et de la santé. Grâce à ses espaces dédiés à l’art-thérapie et à son cabinet de consultation, ce carrefour offre un cadre de pratique inédit aux professionnels du monde médical et communautaire.
Le MBAM participe notamment à la formation de futurs médecins en offrant à des étudiants de la Faculté de médecine de l’Université McGill des ateliers d’observation d’œuvres visant à affiner leurs capacités interprétatives. »
Psychomédia avec sources : Musée des Beaux-Arts Montréal, L'actualité.
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