En France, malgré le lancement de deux plans Ecophyto depuis 2008 pour réduire de 50 % l'usage des pesticides en agriculture pour 2018, puis pour 2025, leur utilisation a augmenté de 12 % entre 2014 et 2016, indique un communiqué conjoint des ministères de l'Agriculture, de la Santé, de l'Écologie et de la Recherche.
C'est davantage que la hausse (+9,4 %) observée de 2013 à 2014.
Globalement, l'augmentation a été de 12,4 % par rapport à 2009, rapporte France Nature Environnement.
« Sur ces 10 dernières années, les structures censées accompagner les agriculteurs vers la sortie des pesticides n’ont même pas réussi à stabiliser leur utilisation… et ce malgré le demi-milliard mobilisé
», commente l'association.
Le 27 juillet, le comité d'orientation stratégique et de suivi (COS) du plan Ecophyto était réuni au ministère de l'Agriculture. Il a annoncé un plan Ecophyto 2+, la sortie du glyphosate en 3 ans et l’interdiction des néonicotinoïdes.
Ce plan sera soumis à la consultation publique à l'automne prochain et publié avant fin 2018.
Il intégrera le « plan d'action sur les “produits phytopharmaceutiques” et une agriculture moins dépendante aux pesticides » qui a été présenté en avril et reprendra le « plan d'action de sortie en trois ans du glyphosate » présenté en juin.
« Certes le gouvernement a annoncé des mesures, mais il ne faut pas que ce soit l’arbre qui cache la forêt. Au-delà de l’interdiction des molécules les plus préoccupantes, l’objectif est la réduction globale et drastique de l’usage des pesticides en France
» a souligné Claudine Joly de France Nature Environnement.
« L'outil Ecophyto est intéressant mais la sortie des pesticides ne se fera pas sans l'activation d'autres leviers économiques et règlementaires nécessaires pour obtenir une mobilisation de l'ensemble de la profession
», estime-t-elle.
Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : Ministère de l'Agriculture, France Nature Environnement, La Dépêche.
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