L'ibuprofène (Advil…) au cours du premier trimestre de grossesse peut réduire la fertilité future des filles, selon une étude française publiée dans la revue Human Reproduction.
Séverine Mazaud-Guittot de l'Inserm au CHU de Rennes et ses collègues ont étudié en laboratoire les effets du médicament sur des tissus ovariens de 185 fœtus entre 7 et 12 semaines de développement.
Pendant les trois premiers mois de grossesse, lorsqu'elles ont été exposées à l'ibuprofène, les cellules impliquées dans la production des follicules dans les ovaires sont mortes ou elles ne se sont pas multipliées au rythme habituel.
Il y avait des effets significatifs après sept jours d'exposition à l'ibuprofène. Dès deux jours de traitement, une mort cellulaire était constatée. Cinq jours après l'arrêt du médicament, ces effets nocifs n'étaient pas complètement inversés, explique la chercheure.
Les tissus exposés à des concentrations de 10 microM (micromoles) d'ibuprofène pendant une semaine avaient environ deux fois moins de cellules ovariennes.
« Une réserve initiale de follicules plus faible se traduira par une durée de vie reproductive raccourcie, la ménopause précoce ou l'infertilité, des événements qui se produisent des décennies plus tard dans la vie », explique la chercheure.
Quelque 30 % des femmes utiliseraient de l'ibuprofène au cours des trois premiers mois de la grossesse.
Une autre étude de l'Inserm publiée en janvier dernier a montré que la prise régulière d'ibuprofène chez les hommes peut aussi être nocive pour la fertilité masculine.
Dès le début de la grossesse, l'ibuprofène (Advil) peut causer des malformations
Psychomédia avec sources : Le Devoir, Human Reproduction.
Tous droits réservés.