Comparativement aux pays d'Europe centrale, aux États-Unis et au Canada, les femmes enceintes en France sont plus imprégnées au mercure et à l’arsenic, selon une étude présentée par Santé publique France le 19 décembre.
Ce qui pourrait en partie s’expliquer par une plus grande consommation de poissons et de crustacés.
L’étude a été réalisée par des chercheurs de l’Inserm, et de l’Institut national d’études démographiques (Ined) auprès de 4 145 femmes ayant accouché en 2011.
Elle a quantifié les taux de 13 métaux et métalloïdes dans l’urine, les cheveux et le sang de cordon ombilical : l’aluminium, l’antimoine, l’arsenic total, le cadmium, le césium, le chrome, le cobalt, l’étain, le mercure, le nickel, le plomb, l’uranium et le vanadium.
A l’exception de l’uranium, tous ces métaux et métalloïdes ont été retrouvés dans l’organisme de la totalité des femmes enceintes.
Le plomb et le mercure sont mesurés à des niveaux moindres que ceux mesurés dans le passé en France. Les niveaux des autres métaux sont du même ordre de grandeur que ceux des études antérieures.
Les sources d’imprégnation les plus courantes sont le tabac et l’alimentation (produits de la mer, eaux, etc.), selon SPF.
« L’exposition prénatale aux métaux et métalloïdes est soupçonnée d’avoir des répercussions sur la grossesse (prématurité, malformations congénitales, diminution du poids du nouveau-né à la naissance) ainsi que sur le développement et la santé ultérieure de l’enfant (atteintes du système reproducteur, du métabolisme, du développement psychomoteur et intellectuel et augmentation du risque de cancers)
», souligne le rapport.
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Psychomédia avec source : Santé publique France.
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