L'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et le Collège des médecins du Québec (CMQ) ont annoncé, le 20 novembre, que les infirmières praticiennes spécialisées, surnommées les « super-infirmières », pourront, à compter de février 2018, amorcer un traitement pour six problèmes de santé chronique.
Ces six conditions de santé sont le diabète, l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie, l'asthme, les maladies pulmonaires obstructives chroniques et l'hypothyroïdie.
Les infirmières ne pourront toutefois pas établir de diagnostic. Ces nouvelles mesures devront d'abord être approuvées par le Conseil des ministres.
Les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) « possèdent une expérience clinique dans un domaine spécifique et ont reçu une formation avancée de 2e cycle en sciences infirmières et en sciences médicales leur permettant de prescrire des tests diagnostiques et des traitements, en plus d'effectuer certaines interventions invasives
», précise l'OIIQ sur son site.
Il y a actuellement 413 IPS au Québec. Le ministère de la Santé s'est engagé à en augmenter le nombre à 2000 d'ici 2024-2025.
Ces gains en autonomie sont « significatifs », mais il y a « encore du travail à faire », estime la présidente de l’Association des infirmières praticiennes spécialisées du Québec, Christine Laliberté, relayée par Le Devoir. Le nouveau règlement ne comble pas le retard accusé au Québec. Les IPS de la province ont le champ d’intervention le plus limité au pays, déplore-t-elle.
L’OIIQ est de son côté satisfait du règlement. Mais il aurait souhaité que les IPS puissent établir des diagnostics, précise Lucie Tremblay, présidente de l'ordre.
Les deux ordres professionnels se sont aussi mis d'accord pour permettre aux infirmières détenant un diplôme d'études collégiales qui ont déjà commencé à prescrire certains traitements en date du 30 juin 2017 de bénéficier d'une clause de droits acquis pour continuer à le faire. Ces prescriptions concernent le soin de plaies, la contraception, les ITSS, la pédiculose, la cessation tabagique et les suppléments vitaminiques en périnatalité.
Psychomédia avec sources : OIIQ (communiqué), OIIQ (communiqué), Le Devoir.
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