Dans un avis publié le 9 mai, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) recommande de « réduire la contamination des denrées alimentaires par les huiles minérales » présentes dans les encres ou les adhésifs des emballages alimentaires en papier et en carton.
Ces huiles minérales, issues du pétrole brut et constituées d'hydrocarbures saturés d'huile minérale (MOSH) et d’hydrocarbures aromatiques d'huile minérale (MOAH), peuvent migrer vers les aliments.
Cette problématique est apparue suite aux travaux du laboratoire cantonal de Zürich (Suisse), publiés en 2011, « qui ont mis en évidence la présence d'huiles minérales dans les denrées alimentaires sèches conditionnées dans des emballages en papier et carton
», indique l'Anses.
Le danger est lié aux huiles provenant des encres des journaux et autres matériaux imprimés utilisés dans le recyclage, précisait cette étude suisse.
Dans un avis de 2012, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a considéré l'exposition aux MOSH comme préoccupante et l'exposition aux MOAH comme particulièrement préoccupante. L’association Foodwatch a alerté sur le sujet en 2015.
« Compte tenu du caractère génotoxique et mutagène mis en évidence pour certains MOAH, l’Anses estime qu’il est nécessaire de réduire la contamination des denrées alimentaires par ces composés en priorité.
»
Pour ce, l’agence recommande de mener des études de toxicité nécessaires pour établir des valeurs toxicologiques de référence et formule diverses recommandations à destination des industriels pour diminuer l'exposition des consommateurs.
Actuellement, aucune réglementation n’existe sur les quantités acceptables d’huiles minérales dans les produits alimentaires.
Hydrocarbures des emballages : Leclerc est le premier à agir (2016)
Psychomédia avec source : Anses.
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