Un nombre important de femmes enceintes prennent des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) prescrits à partir du début du 6e mois de grossesse, malgré les contre-indications mentionnées dans les autorisations de mise sur le marché (AMM), déplore l'Agence française du médicament (ANSM).
Elle rappelle que tous les AINS, y compris l’acide acétylsalicylique (aspirine), sont contre-indiqués à partir du début du 6e mois de grossesse.
« Cette contre-indication est fondée sur des risques graves pour la santé du fœtus et du nouveau-né.
»
« Ces médicaments peuvent en effet être toxiques pour le fœtus, même après une seule prise, avec un risque d’atteintes rénale et cardio-pulmonaire
» « qui peuvent être irréversibles, voire mortelles
».
Cette contre-indication s’applique à tous les AINS (ex. : ibuprofène, kétoprofène, diclofénac…), y compris l’aspirine, qu’ils soient sur prescription médicale ou en vente libre, quelles que soient la durée de traitement et la voie d’administration : notamment orale, injectable, et cutanée.
Cas particulier : le célécoxib (Celebrex) et l’étoricoxib (Arcoxia) sont contre-indiqués pendant toute la grossesse.
Des alternatives existent, quel que soit le terme de la grossesse, indique l'ANSM.
« La vigilance de chacun est indispensable pour éviter toute exposition d’une femme enceinte à des AINS pendant cette période à risque (que ce soit dans le cadre d’une prescription ou en automédication).
»
Jusqu’au 5e mois de grossesse, « les AINS ne doivent être utilisés que lorsqu'ils sont indispensables, à la dose efficace la plus faible et pendant la durée la plus courte
».
L’AINS le plus utilisé en France est l’ibuprofène.
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Psychomédia avec source : ANSM.
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