Les antiviraux à action directe (AAD) pour le traitement de l'hépatite C pourraient, dans de rares cas, entraîner une réactivation de l'hépatite B chez les personnes infectées par les virus de l'hépatite B et C, avertissent l'Agence européenne du médicament (EMA) et Santé Canada.
Une réactivation de l'hépatite B signifie qu’une infection par le virus de l’hépatite B (VHB), jusque-là latente, redevient active.
Les AAD, apparus sur le marché ces dernières années, sont des médicaments dont le mode d'action est de bloquer la capacité de multiplication du virus de l’hépatite C. Ils sont nettement plus performants que les traitements conventionnels (interféron et ribavirine), guérissant dans la plupart des cas l'hépatite C chronique chez les adultes. Mais leur coût est extrêmement élevé : entre 40 000 à 80 000 euros pour un traitement standard de douze semaines, selon les pays.
30 cas de réactivation du virus de l’hépatite B ont été rapportés parmi les milliers de patients traités. Santé Canada et l’EMA recommande qu’un avertissement soit inclus dans la notice d’information de ces médicaments et que tous les patients soient testés pour le VHB avant de recevoir un traitement contre le VHC.
Les médicaments suivants sont des antiviraux à action directe :
Daklinza (daclatasvir)
Epclusa (sofosbuvir, velpatasvir)
Exviera (dasabuvir)
Galexos (siméprévir)
Harvoni (sofosbuvir, lédipasvir)
Holkira Pak (dasabuvir, paritaprévir, ombitasvir, ritonavir)
Sovaldi (sofosbuvir)
Sunvepra (asunaprévir)
Technivie (paritaprévir, ombitasvir, ritonavir)
Zepatier (grazoprévir, elbasvir)
Viekirax (ombitasvir/paritaprévir/ritonavir)
Psychomédia avec sources : Santé Canada, Le Monde avec AFP.
Tous droits réservés