ne pas céder aux pressions des lobbys médicaux et à confirmer en séance (plénière) le vote de cette mesure indispensable pour enfin combler la fracture sanitaire».
L'amendement, adopté en Commission des affaires sociales, ne rendrait possible le conventionnement de nouveaux médecins dans ces zones bien dotées qu’en cas de cessation d’activité d’un médecin précédemment installé.
Dans une étude publiée en juin dernier, l’UFC – Que Choisir a analysé, commune par commune, l’offre médicale disponible :
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14,6 millions de personnes vivent dans une zone où l’on manque de médecins généralistes (à moins de 30 minutes du domicile) ;
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entre 17,7 et 21,1 millions de personnes vivent dans une zone où l’on manque d'ophtalmologistes, de gynécologues et de pédiatres (à moins de 45 minutes du domicile).
Une situation qui s’est aggravée depuis 2012 : l’accessibilité des généralistes s’est dégradée pour plus du quart de la population ; l’accessibilité géographique s’est réduite pour 38 % de la population concernant les ophtalmologistes, 40 % pour les pédiatres, et 59 % pour les gynécologues. Aucun département n’est épargné par la désertification, a montré l'étude.
Depuis 2005, la réponse des pouvoirs publics s'est limitée à des incitations financières qui n'ont pas fonctionné.
Dans ces conditions, estime UFC-Que Choisir, « l’initiative parlementaire est salutaire ; il s’agit ici de mettre fin au dogme de la liberté totale d’installation des médecins, qui doit s’arrêter là où commence le droit des usagers à se soigner. C’est à cette condition seulement que l’on pourra mettre un terme à la désertification du territoire français
».
Psychomédia avec source : UFC-Que Choisir.
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