Santé Canada a lancé une consultation publique sur un projet de révision de la réglementation concernant les produits dits d'« autosoins » qui incluent notamment les cosmétiques, les vitamines, les produits de santé naturels, l'homéopathie et les médicaments sans ordonnance.
L'agence propose d'interdire les allégations de santé qui ne sont pas démontrées scientifiquement.
Avec le système actuel, explique le texte Santé Canada, « un médicament sans ordonnance et un produit homéopathique peuvent présenter une allégation similaire (par exemple, “calme la toux”), mais (...) seule l'allégation du médicament sans ordonnance est étayée par des preuves scientifiques. (...) cette différence n'est pas forcément claire pour le consommateur, car on n'y fait aucune mention sur l'étiquette des produits. Le consommateur pourrait donc penser que ces produits sont aussi efficaces l'un que l'autre.
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Santé Canada se propose d'adopter une approche axée sur les risques :
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Produits à moindre risque
Il n'y aurait pas d'examen de la part de Santé Canada ni de licence nécessaire.
Aucune allégation de diagnostic, de traitement, de prévention ou d'atténuation d'une maladie ou d'un problème de santé ne pourrait être faite.
Exemples : cosmétiques, nombreux produits à base de vitamines et minéraux, dentifrice, rince-bouche, produits homéopathiques, produits contre l'érythème fessier.
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Produits d'autosoins à risque modéré
Il y aurait un examen modéré par Santé Canada et nécessité d'une licence fondée sur des preuves de l'efficacité et de l'innocuité du produit.
Les allégations concernant le diagnostic, le traitement, la prévention, la guérison ou l'atténuation d'une maladie ou d'un problème de santé devraient reposer sur des données scientifiques et être approuvés par Santé Canada.
Exemples : analgésiques topiques et oraux (comme l'acétaminophène et l'ibuprofène), produits pour la toux et le rhume, laxatifs, produits de soulagement des allergies.
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Produits d'autosoins à risque élevé
Il y aurait un examen approfondi par Santé Canada des preuves de l'innocuité, de la qualité et de l'efficacité du produit.
Les allégations devraient reposer sur des données scientifiques et être approuvés par Santé Canada.
Exemples : produits qui passent de produits sur ordonnance à produits sans ordonnance, produits qui comportent de nouveaux ingrédients médicinaux, produits liés à la santé cardiovasculaire.
Psychomédia avec source : Santé Canada.
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