Qu'est-ce que ce cupping laissant des ronds violets sur les corps de plusieurs athlètes compétitionnant à Rio tels que le champion de natation américain Michael Phelps ?
Le cupping consiste en l’application de ventouses sur la peau. Il s'agit d'une forme de médecine traditionnelle millénaire, qui a récemment gagné en popularité chez les athlètes qui y ont recours pour soulager des douleurs et pour aider à récupérer après un intense entraînement physique.
Généralement administrée par des acupuncteurs, la technique, explique la journaliste Pauline Gravel dans Le Devoir, « consiste à brûler un coton imbibé d’alcool dans une ampoule de verre. La chaleur générée chasse l’air de l’ampoule, qui est alors appliquée sur la peau. Le vide qui se crée dans l’ampoule à mesure qu’elle se refroidit induit une succion qui soulève la peau. Mais il est également possible de faire le vide dans l’ampoule à l’aide d’une petite pompe aspirante.
»
Selon Ariel Fenster, professeur à l’Université McGill et fondateur de l’Organisation pour la science et la société, il n’y a « aucune preuve scientifique indiquant que l’application de ventouses procure des bienfaits ».
« Aucune étude scientifique comparant les ventouses à un placebo n’a jamais pu être effectuée à double insu puisqu’il est impossible de trouver un placebo aux ventouses », souligne-t-il. « La forte succion qu’entraîne la ventouse sur la peau provoque la rupture de petits vaisseaux sanguins, les capillaires », qui est responsable des plaques rouges.
On sait aujourd'hui qu’« il n’y a aucune raison pour laquelle les ventouses seraient efficaces. L’effet placebo peut par contre être très puissant. Si les athlètes y croient, ça les aide », dit-il.
La technique, selon la conception de la médecine traditionnelle chinoise, activerait la force de vie (le Qi). Pour Timothy Caulfield, professeur à l'Université d'Alberta, rapporte le journaliste Mark Gollom sur le site de CBC, cette idée d'énergie qui traverse le corps et que nous pouvons équilibrer ou ajuster en utilisant différentes techniques, est surnaturelle et n'a aucun fondement scientifique.
Psychomédia avec sources : Le Devoir, CBC.
Tous droits réservés