Encore un exemple où la crédulité des consommateurs est exploitée par la simple utilisation d'un vocabulaire emprunté à des domaines scientifiques.
Des pendentifs dits « énergétiques », aussi appelés « pendentifs d’énergie scalaire » ou « pendentifs d’énergie quantique », sont commercialisés avec la prétention d'apporter bien-être et santé : « apport de vitalité, traitement des douleurs, du stress, des insomnies, renforcement des défenses immunitaires, ralentissement du processus de vieillissement, prévention du cancer… la liste des effets bénéfiques paraît sans fin
».
Tous ces effets seraient attribuables aux matières premières (lave volcanique) utilisées ayant la propriété d’émettre des ions portant des charges électriques négatives. Sur Internet, les prix de ces pendentifs, fabriqués en Chine, varient typiquement entre 20 et 50 €.
Mais voilà, ces produits, censés protéger des ondes électromagnétiques sont radioactifs, met en garde, en cette période d'achats de Noël, la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), une association française qui défend le droit à l'information sur la radioactivité.
Les analyses effectuées par la Criirad ont révélé « des niveaux de radioactivité naturelle anormalement élevés qui les apparentent à du minerai radioactif. Les concentrations en produits radioactifs des chaînes de l'uranium 238 et du thorium 232 sont de l'ordre de 100 fois à 10.000 fois supérieures à l'activité moyenne des sols ! »
Les notices de ces pendentifs précisent qu'ils peuvent être portés de jour comme de nuit, par des adultes ou des enfants. « Rien ne met en garde contre la présence de radioactivité ».
Le risque principal concerne l'irradiation de la peau et à terme un cancer : « Les 5 modèles de pendentif contrôlés peuvent tous conduire au dépassement de la limite de dose (...) et les tests ont montré que l'interposition d'un tee-shirt ou même d'un pull ne permet pas de protéger correctement l'épiderme. »
« Outre les pendentifs, le laboratoire de la CRIIRAD a confirmé la présence de radioactivité délibérément ajoutée dans des autocollants dits antiradiation (à apposer sur les téléphones portables et tout appareil électrique) et dans des disques en caoutchouc dits “à énergie quantique” (utilisable pour “traiter” l’eau ou en application sur la peau). »
L'association a saisi la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (la DGCCRF) et la Commission de la sécurité des consommateurs.
Psychomédia avec sources : Criirad (communiqué), Le Parisien.
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