Un quart de la population suisse souffre de troubles du sommeil (6% de troubles pathologiques et 18% de troubles moyens), selon une étude de l'Office fédéral de la statistique (OFS) basé sur l'enquête suisse sur la santé 2012.
Les troubles du sommeil sont associés à des problèmes de santé physique (comme l’hypertension, le diabète et l'obésité) ou psychique (comme la dépression). Le stress au travail, l’alcool ou le bruit constituent des facteurs de risque, précise l'OFS.
Les femmes en souffrent plus fréquemment que les hommes (28% contre 20%). Les personnes âgées de 85 ans ou plus sont presque deux fois plus concernées que les 15–24 ans (36% contre 19%).
C’est parmi les 55-64 ans que la part des personnes souffrant de troubles pathologiques du sommeil est la plus élevée (10%). La part de ce groupe d'âge souffrant de troubles moyens est de 30%.
Les personnes sans formation post-obligatoire souffrent plus souvent de troubles du sommeil que celles ayant achevé une formation tertiaire (35% contre 20%). Celles vivant en région urbaine y sont un peu plus souvent sujettes que celles vivant en région rurale (25% contre 22%).
8% de la population avaient pris des calmants et/ou des somnifères au cours des 7 jours précédents l'enquête. Cette consommation est restée stable depuis 1992. Les femmes en sont de plus grandes consommatrices que les hommes (10% contre 6%). La prise de calmants et de somnifères augmente fortement avec l’âge, avec un pic à partir de 75 ans (23%).
Les personnes avec des troubles du sommeil pathologiques et des troubles moyens consomment sont, respectivement, 26% et 16% à consommer des calmants ou des somnifères. Parmi les personnes sans troubles du sommeil, cette proportion est de 4%.
Les personnes dont la formation ne dépasse pas la scolarité obligatoire consomment presque 2 fois plus souvent de tels médicaments que celles qui ont achevé une formation tertiaire (11% contre 6%). Il n’y a pas de différence entre région urbaine et région rurale.
Deux tiers des personnes qui souffrent de troubles du sommeil de manière pathologique ont des maux de dos, 57% ont des douleurs dans la nuque, les épaules ou les bras et près de la moitié ont des maux de tête (48%).
L’hypertension est associée aux troubles du sommeil, de même qu'un risque accru de diabète et d'obésité.
33% des personnes souffrant de troubles du sommeil pathologiques présentent des symptômes de dépression modérée à grave, contre 13% de celles qui ont des troubles du sommeil moyens et 3% de celles qui n’ont pas de troubles du sommeil.
Inversement, 65% des personnes avec des symptômes de dépression modérée à grave ont des troubles du sommeil pathologiques ou moyens.
Enfin, les troubles du sommeil font partie des symptômes du burnout: 37% des personnes souffrant de troubles du sommeil pathologiques présentent un risque de développer un syndrome d'épuisement professionnel, contre 25% de celles qui ont des troubles moyens et 16% de celles sans troubles du sommeil.
Psychomédia avec source : OFS.
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