La fluoration de l'eau, au-dessus d'un certain niveau, est liée à une plus grande prévalence d'hypothyroïdie, selon une étude publiée dans le Journal of Epidemiology & Community Health.
Stephen Peckham de l'Université de Kent et ses collègues ont analysé la prévalence d'hypothyroïdie diagnostiquée par les médecins généralistes en Angleterre en 2012-2013.
Dans les régions où les niveaux de fluorure étaient au-dessus de 0,7 mg/l, les cas d'hypothyroïdie étaient plus élevés que dans celles où les niveaux étaient moins élevés.
Les taux d'hypothyroïdie étaient au moins 30% plus élevés pour chaque différence de 0,3 mg/l de fluorure. Dans le West Midlands le risque d'hypothyroïdie était presque deux fois plus élevé que dans le Greater Manchester.
Bien que l'étude ne démontre pas que le lien constaté soit de cause à effet, ces résultats font écho à ceux de recherches précédentes, souligne le chercheur. L'étude ne considérait que les cas d'hypothyroïdie diagnostiquée. Il pourrait aussi y avoir des cas d'altération de la fonction thyroïdienne non diagnostiqués et traités, mentionne-t-il.
Une diminution de cette exposition au fluorure devrait être considérée, estime le chercheur.
Au Canada, rapporte La Presse, 42% de la population est alimentée par de l'eau fluorée. En Ontario, c'est 76%, autant qu'aux États-Unis (75%). Et au Québec, c'est seulement 3%. L'eau de Montréal notamment n'a jamais été fluorée. La Ville de Québec a mis fin à la fluoration de l'eau en 2008.
Psychomédia avec sources: University of Kent, Journal of Epidemiology & Community Health, La Presse
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