Deux études publiées simultanément dans le Lancet portent sur des effets de la pollution urbaine sur la santé.
Une étude, publiée dans The Lancet Oncology montre qu'être exposé à une faible pollution de l'air sur le long terme augmente le risque de cancer du poumon, en particulier d'adénocarcinomes, et ce même en-deçà des seuils établis par l'Union Européenne.
Ole Raaschou-Nielsen et ses collègues du Danish Cancer Society Research Center ont réalisé une analyse de 17 études menées dans 9 pays européens.
Pour toute augmentation de 5 microgrammes par mètre cube de particules fines PM 2,5, le risque de cancer du poumon augmentait de 18% et pour toute augmentation de 10 microg par mètre cube de PM 10, le risque augmentait de 22%, avec un effet plus prononcé pour les cancers de type adénocarcinome. Pour ces derniers, les risques sontétaient accrus de 55% et de 51%. L'association persistait pour des concentrations en dessous des seuils de l'Union Européenne pour les PM 10 (40 microg/m³) et pour les PM 2,5 (25 microg/ m³).
La pollution aux particules fines contribuent donc à l'incidence de cancers du poumon en Europe, concluent les auteurs.
L'autre étude montre que la pollution de l'air peut avoir un impact fatal chez les personnes souffrant d'insuffisance cardiaque. Nicholas Mills de l'Université d'Edinburgh et ses collègues ont analysé 35 études. Plusieurs polluants dont les particules fines étaient liées à une augmentation des hospitalisations et des décès dus à une insuffisance cardiaque. Des études précédente avaient déjà montré un lien entre pollution et infarctus du myocarde (crise cardiaque).
Des experts recommandent aux personnes âgées et aux personnes vulnérables de se tenir au courant des alertes et d'éviter autant que possible de s'exposer à la pollution lors des pics de smog.
Psychomédia avec sources: The Lancet, NHS Choice. Tous droits réservés