Le gouvernement du Québec déposera la semaine prochaine un projet de loi interdisant les salons de bronzage aux mineurs, rapporte Radio-Canada. Cette décision fait suite aux recommandations de la Commission parlementaire de la santé et des services sociaux émises en mars dernier après la tenue d'auditions publiques. Ces auditions répondaient au dépôt par la Société canadienne du cancer (SCC) d'une pétition comptant près de 60 000 signatures.
La commission a recommandé cette interdiction, prônée notamment par l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et l'Association des dermatologistes du Québec, ainsi que l'encadrement de la formation dédiée aux opérateurs de lits de bronzage et la mise en place d'un registre des commerces qui offrent des services de bronzage artificiel.
Selon la SCC, 70 % de la clientèle des salons de bronzage sont des femmes, principalement âgées de 16 à 29 ans et 76 % des cas de mélanomes chez les 18-29 ans adeptes du bronzage artificiel sont attribuables à ce dernier. Le bronzage en cabine est particulièrement dangereux puisque les rayons UV peuvent être de 10 à 15 fois plus forts que ceux du soleil, indiquait récemment l'Association canadienne de dermatologie.
Par ailleurs, le bronzage en cabine ne présente pas de bénéfices tels qu'une protection significative contre les coups de soleil et la production de vitamine D.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé l'interdiction des salons de bronzage aux moins de 18 ans en 2005. Plusieurs pays, dont la France, l'Allemagne, ainsi que plusieurs États de l'Australie et des États-Unis, interdisent aux moins de 18 ans la fréquentation des salons de bronzage. Au Canada, la Nouvelle-Écosse et la ville de Victoria ont adopté de telles politiques. Un projet de loi a également été déposé récemment en Ontario.
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