Le miel est une médecine traditionnelle utilisée depuis des millénaires pour traiter des blessures. Une étude australienne, publiée dans la revue Microbiology, vient confirmer ses propriétés anti-infection.
Sarah Maddocks de l'Université Cardiff Metropolitan et ses collègues ont mené cette étude avec un miel fait à partir du nectar de la fleur manuka qui pousse en Nouvelle-Zélande et en Australie. Ce miel est habituellement plus foncé que la plupart des miels et a un goût plus fort.
In vitro, il pouvait détruire le streptocoque pyogène qui est souvent associé à des blessures chroniques tardant à guérir. Ces blessures résistent au traitement car les bactéries se rassemblent ensemble et forment un biofilm qui empêche les médicaments d'atteindre la blessure.
Le miel, en faible concentration, pouvait prévenir la formation de biofilm par les bactéries ou détruire 85% de biofilm déjà formé en l'espace de 2 heures. Il empêchait aussi les bactéries de se lier aux tissus blessés.
Un ingrédient actif du miel manuka, le méthylglyoxal, a été découvert en 2008 dans une étude allemande. Bien que tous les types de miel contiennent cet ingrédient, le miel manuka en contient des niveaux de 10 à 100 fois plus élevés. Plus la concentration est élevée, plus l'aliment présente des propriétés antibactériennes.
Plus de 80 espèces de bactéries peuvent être détruites par le miel manuka, indiquent les chercheurs. Ces derniers mènent actuellement une étude pour vérifier son efficacité contre le Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) résistant à plusieurs antibiotiques.
Aucun cas de bactérie résistante au miel n'a été rapporté à date, soulignent les chercheurs. Le miel est aussi moins dispendieux que les antibiotiques et peut compléter des traitements avec ces derniers.
Psychomédia avec source: Examiner.
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