La graisse brune, spécialisée dans la production de chaleur, brûle de l'énergie (des calories) provenant d'autres graisses stockées, montre une étude canadienne publiée dans le Journal of Clinical Investigation.
Jusqu'à récemment, il était considéré que, pour se réchauffer, les humains frissonnaient tandis que les animaux hibernants utilisaient leur graisse brune comme source de chaleur.
La présente étude montre que la graisse brune produit aussi de la chaleur chez l'humain, sans utiliser le frissonnement, lors d'un froid intense.
De récentes études avaient montré la présence de graisse brune dans la région du cou chez les adultes. Cette graisse est aussi présente dans le dos des nouveaux-nés jusque vers l'âge d'un an.
Les chercheurs André Carpentier de l'Université de Sherbrooke et Denis Richard de l'Université Laval ont, avec leur équipe, mesuré la consommation d'énergie, de glucose et de gras sanguins par la graisse brune chez six hommes au cours d'une exposition au froid contrôlée, limitant le frissonnement au maximum.
Les participants présentaient une augmentation de leur consommation de glucose et de gras sanguins. Plus l'activité de la graisse brune augmentait, moins ils étaient portés à frissonner. Les observations radiologiques de la composition de la graisse brune montrent également une consommation de graisse déjà stockée au sein de ce tissu.
La graisse brune agit donc comme source de consommation calorique supplémentaire lors de l'exposition au froid. Bien que cette dépense d'énergie puisse contribuer à faire perdre du poids, la quantité dépensée est toutefois faible comparativement à toute forme d'activité physique.
Ces résultats sont prometteurs pour la recherche de traitement contre l'obésité, estiment les chercheurs.
Psychomédia avec source: Université de Sherbrooke. Tous droits réservés.