Selon un sondage réalisé par l’institut CSA pour le compte de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) du Languedoc-Roussilon auprès de 1006 personnes, les temps d'attente seraient la première cause amenant à renoncer à consulter un médecin en France.
Pour Jean-Paul Ortiz, néphrologue et président de l’URPS, le problème des temps d'attente justifie "un plan Marshall pour aider les médecins à s’organiser pour faire face à une demande croissante
". La solution serait "de favoriser les regroupements, les pôles de santé libéraux et les maisons de santé pluridisciplinaires
".
Un sondé sur 3 disait rencontrer des difficultés pour consulter un généraliste et 43% un spécialiste. Ces difficultés ont déjà poussé une personne sur 10 à renoncer à consulter leur généraliste et une personne sur 5 à consulter un spécialiste. Les champions de la dissuasion sont les ophtalmos, suivis de loin par les gynécos et les dermatos.
Seuls 3% des répondants, et 6% quand il s’agit des spécialistes, jugaient le coût des consultations dissuasif. C’est la cinquième difficulté citée. Un récent sondage rapportait des résultats différents selon lesquels 30% des Français avaient déjà renoncé à aller voir le médecin en raison des coûts.
"Dans notre région, qui me semble assez représentative de la France entière", considère le Dr Ortiz dont les propos sont rapportés par Le Figaro, "
les facteurs financiers et géographiques sont finalement assez marginaux lorsqu'il s'agit d'expliquer les difficultés d'accès aux soins des patients". "
Il y a clairement, sur certaines spécialités très demandées, comme l'ophtalmologie, la dermatologie ou la gynécologie, un problème d'offre : les médecins ne sont pas assez nombreux. Mais c'est aussi un problème organisationnel. Les médecins passent trop de temps à gérer des tâches administratives car ils n'ont pas les moyen d'avoir un secrétariat", explique-t-il.