Sanofi Pasteur a acheté l'exclusivité mondiale des droits pour la recherche et la commercialisation d'un vaccin contre l'acné. Développé par des chercheurs de l'Université de Californie à San Diego, le vaccin, actuellement au stade pré-clinique qui précède l'expérimentation chez l'humain, pourrait permettre, au moyen d'anti-corps, de neutraliser de façon spécifique la bactérie Propionibacterium acnes associée à l'acné, une maladie inflammatoire de la peau.
Mais, comme l'explique le dermatologue Louis Dubertret au journal Le Point, la neutralisation de la bactérie n'assurerait pas nécessairement l'éradication de l'acné, laquelle, selon une de deux théories est d'abord provoquée par le bloquage du canal d'évacuation du sébum. La glande ne pouvant se vider finit par s'inflammer. La deuxième théorie dit que c'est la bactérie qui est à l'origine de l'acné en produisant des substances qui irritent le canal d'évacuation. Dans un tel cas, le vaccin serait plus efficace.
L'acné est actuellement traité avec des produits appliqués sur la peau tels que des rétinoïdes (des dérivés de la vitamine A) et des agents bactéricides comme le peroxyde de benzoyle, ou avec des antibiotiques par voie orale ou topique. Le gluconate de zinc qui possèderait une action anti-inflammatoire sur les follicules pileux est aussi prescrit comme traitement d'entretien.
Certaines pilules contraceptives (Cyprotérone éthinylestradiol, Diane 35, Evepar, Holgyeme, Lumalia, Minerva), ayant une activité anti-androgénique, peuvent aussi être prescrites aux jeunes filles.
Les acnés sévères résistant aux autres traitements sont traités avec le Roaccutane ou Accutane (isotrétinoïne) qui présente des effets secondaires et des risques graves (notamment psychiatriques).