Les immigrants installés au Canada depuis plusieurs années ont un risque de maladies cardiovasculaires plus important que les nouveaux arrivants, montre une nouvelle étude publiée dans le Canadian Journal of Cardiology qui confirme des études précédentes.
Maria Chiu et ses collègues de l'Institute for Clinical Evaluative Sciences en Ontario ont mené cette étude pour vérifier si cette détérioration varie selon les groupes ethniques. Ils ont évalué, à partir de données de Statistique Canada, la prévalence de facteurs de risque associés aux maladies cardiovasculaires chez des immigrants qui vivaient en Ontario depuis 15 ans et comparé ces résultats avec ceux d'une étude précédente menée avec des immigrants vivant dans la province depuis moins de 15 ans.
"Nous avons découvert qu’il y a un effet d’acculturation négatif étant donné que des résidents de longue date de l’Ontario présentent des risques cardiovasculaires plus élevés que les récents immigrants", dit la chercheuse.
L'augmentation des facteurs de risque cardiovasculaire (diabète, obésité, tabagisme, hypertension artérielle et stress) est constatée pour tous les principaux groupes ethniques présents au Canada. Elle est plus marquée chez les immigrants d'origine chinoise, suivis des Blancs, des Noirs et des groupes du Sud-est asiatique.
Il y a un besoin de mieux comprendre comment il serait possible d'aider les immigrants à préserver des modes de vie et des comportements sains et comment réduire les influences négatives de la culture occidentale sur la santé, concluent les chercheurs.
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