Un vaccin expérimental contre le virus de l'hépatite C, basé sur des pseudoparticules virales, a été développé par des chercheurs français dont les travaux sont publiés dans la revue Science Translational Medicine. Aucun vaccin préventif n'existe à ce jour contre le virus de l'hépatite C qui se transmet par voie sanguine. L'hépatite C est une maladie chronique du foie. Le virus cause une inflammation qui peut progresser jusqu'à la cirrhose qui est une fibrose diffuse pouvant empêcher le foie de fonctionner normalement.
Les pseudoparticules virales, artificielles, ressemblent aux particules virales, mais ne contiennent pas de matériel génétique et ne permettent pas au virus de se multiplier. Cette technique est déjà utilisée dans le vaccin contre le papillomavirus.
David Klatzmann du Conseil national français de la recherche scientifique (CNRS) et ses collègues de l'Université Pierre et Marie Curie et de l'Inserm ont développé des pseudoparticules virales « chimériques », construites à partir de fragments issus de deux virus différents: une pseudoparticule issue d'un rétrovirus de souris recouvert de protéines du virus de l'hépatite C (VHC).
Une vaccination avec ces pseudoparticules amenait la production d'anticorps neutralisant les différents sous-types du VHC chez la souris et le macaque.
Les chercheurs espèrent développer des stratégies similaires pour des vaccins contre d'autres infections comme le VIH et la dengue.
Des essais chez l'humain pourraient débuter en 2012 si un financement adéquat est obtenu. Les droits commerciaux du vaccin sont détenus par la biotech française Epixis. Un vaccin préventif serait essentiellement destiné aux pays en développement, ce qui est peu attractif pour les grands laboratoires.
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