Le dépistage du cancer de l'ovaire ne sauverait pas de vies tout en entraînant des chirurgies et des complications inutiles, selon une étude du National Cancer Institute américain, publiée dans le Journal of the American Medical Association.
Christine Berg et ses collègues ont mené cette étude avec 39 105 femmes ménopausées qui ont subi le dépistage et 39 111 femmes qui ont reçu les soins standards sans dépistage dans les mêmes centres médicaux. Le dépistage était réalisé au moyen d'un test sanguin pour le biomarqueur CA-125 (une protéine libérée par les cellules cancéreuses de l'ovaire) combiné à une échographie transvaginale.
Dans le premier groupe, 118 femmes sont décédées du cancer de l'ovaire comparativement à 100 dans le groupe de comparaison. Cette différence n'était pas statistiquement significative.
Les femmes dans le groupe de dépistage encouraient cependant des risques supplémentaires: 1000 d'entre elles ont subi une chirurgie pour enlever des tissus qui semblaient suspects mais qui se sont avérés inoffensifs et 163 (15%) parmi ces dernières ont subi au moins une complication sévère telle que des infections et des caillots sanguins.
Le cancer de l'ovaire est difficile à dépister. L'anatomie rend difficile la distinction entre tumeurs et kyste bénin. Le test sanguin manque de spécificité. Un cancer de l'ovaire à un stade précoce n'est pas nécessairement détectable et un niveau détectable de protéines CA-125 peut avoir d'autres causes que le cancer de l'ovaire.
Le cancer de l'ovaire est souvent diagnostiqué à un stade avancé. Pour cette raison, la survie 5 ans après le diagnostic est de 46 % aux États-Unis.
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