A partir de samedi le 18 avril, la liberté d'installation des infirmières libérales devient limitée afin de rééquilibrer leur répartition sur le territoire français et ce, conformément à un accord signé en septembre 2008 entre les quatre syndicats de la profession (Convergence infirmière, FNI, Onsil, Sniil) et l'assurance-maladie. Il s'agit de la première fois qu'une profession libérale de santé accepte de limiter sa liberté d'installation.

Les infirmières devront attendre la cessation d'activité d'une consœur pour s'installer dans certaines régions considérées comme "très surdotées" (comme le Midi ou la Bretagne). Celles qui accepteront de s'installer dans des régions "sous-dotées" recevront jusqu’à 9.000 euros pour trois ans.

En échange de cette limitation, le prix des actes pratiqués par les infirmières libérales est relevé de 5,3%.

La limitation en «zone surdotée» ne concerne pas les infirmières déjà installées. Celles-ci gardent le choix de leurs successeurs et de leurs associés. Autre garde-fou, si des postes d'infirmières salariées sont créés dans ces régions, la restriction à l'installation des libérales tombera.

Les disparités géographiques sont importantes. On dénombre jusqu'à 330 infirmières pour 100.000 habitants dans les départements du pourtour méditerranéen, contre moins de 70 en banlieue parisienne ou dans la Marne.

Illustration: Densité des infirmiers libéraux. Source: Dress (Les Échos)

Psychomédia avec sources:
Le Figaro
Les échos.fr