Le cancer broncho-pulmonaire est plus fréquent dans les classes sociales défavorisées et le tabac n’explique qu’environ la moitié de cette inégalité sociale alors que l'alimentation semble n'expliquer qu'une partie négligeable, d'après une étude d'un groupe de 23 centres de recherche dans 9 pays européens publiée dans le Journal of the National cancer Institute.
Le cancer du poumon, avec une incidence de 71,8 cas pour 100.000 chez les hommes et de 21,7 cas pour 100.000 chez les femmes représente la 1ère cause de mortalité en Europe chez les hommes et la 3e chez les femmes.
Les taux de cancers du poumon s'avèrent relativement uniformes en Europe chez les hommes mais 2 fois plus élevés chez les femmes d’Europe du Nord que chez les femmes d’Europe du Sud, les taux les plus élevés étant observés dans les classes défavorisées. Le risque diminue globalement en Europe, pour les deux sexes, au fur et à mesure que le niveau socio-économique (indiqué par le niveau d’éducation) augmente, sauf en Europe du Sud (Italie, Espagne, Grèce) où les taux sont les plus élevés parmi les femmes les plus favorisées socialement.
Globalement, le risque de cancer du poumon est 3,6 fois supérieur chez les hommes et 2,4 fois chez les femmes des classes sociales défavorisées comparativement aux classes favorisées.
Après avoir pris en compte la consommation de tabac dans chaque classe sociale, l’excès de risque des classes défavorisées reste important pour les non-fumeurs: 2,3 fois plus élevé pour les hommes et 1,6 pour les femmes. La consommation de tabac permet ainsi d’expliquer un peu plus de la moitié des différences sociales de survenue du cancer du poumon.
Il est donc nécessaire de déterminer quels sont les autres facteurs de risque, notamment l’exposition professionnelle à des toxiques environnementaux, concluent les chercheurs.
(1) Institut national de la santé et de la recherche médicale
Psychomédia avec sources:
Science.gouv.fr
Le Monde