À l'occasion de la journée mondiale du Sida, des députés UMP ont proposé hier la vente libre, sans prescription médicale, d'autotests de dépistage du sida.
Philippe Juvin, secrétaire national de l'UMP, et Michel Hannoun, président de la fédération UMP des métiers de la santé, ont félicité l’ANRS (Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales) pour l'expérimentation de tests rapides du VIH, mais ils estiment cette initiative "totalement insuffisante".
Cette initiative, qui a débuté il y a quelques jours à Monpellier avec la collaboration de l'association Aides et doit se poursuivre dans trois autres villes (Bordeaux, Lille et Paris), permet, sans prescription médicale ni rendez-vous, de passer un test de dépistage du sida et d'obtenir les résultats en 30 minutes.
La proposition des députés a été rejetée par le directeur général de la santé, Didier Houssin, qui argumente que "le dépistage ne doit pas être "déconnecté d'un message d'information et de prévention".
Le Conseil national du sida n'est pas en faveur de la proposition. Il craint notamment, a-t-il fait part dans un communiqué, que les autotests puissent être utilisés afin de justifier le non usage du préservatif.
Mentionnons que des autotests de dépistage du sida sont déjà en vente libre sur Internet et dans certaines pharmacies d'Europe.